mardi 25 décembre 2012

Joyeux Noël monsieur Baïetto

Si Marc Baïetto reste convaincu que le projet ira au bout, celui-ci a cependant pris un certain retard. Les cabines ne décolleront pas de l’agglomération pour rejoindre le Vercors fin 2014 comme cela était envisagé initialement.

Pour que le président de la Métro prenne son mal en patience, nous lui proposons pour les fêtes de noël le cadeau adapté à la mesure de son caprice : un vrai téléphérique ... miniature !

A 79.90€ le joujou, le contribuable métropolitain devrait s'en tirer avec un résultat fiscal plus favorable.


http://www.diorama.fr/telepheriques-telesieges.html

jeudi 20 décembre 2012

Réunion de crise au Téléféérique : anonymat ou bien ?

– Les gars, il paraît que nos idées sont appréciées, mais que notre anonymat leur nuit.
– Sûr, on est à l'époque médiatique, une connerie dans la bouche d'Adriana Karembeu pèse plus lourd qu'une vérité dans la bouche des Tartanpions Anonymes.
– Pour sûr, t'as pas la ligne d'Adriana…
– Dis leur que t'es écrivain, ils nous prendront au sérieux.
– Ecrivain, t'es malade… tu veux nous déconsidérer ou quoi ?
– Il a raison, ces gars n'écoutent que les technocrates. Ils croient même pas en leur propre jugement, alors un écrivain…
– C'est vrai, on les a entendus, ils n'ont que le mot 'études' à la bouche.
– S'ils veulent du technocrate pour être en confiance, posez vos diplômes d'ingénieur sur la table 
– Enarque ce serait le top… personne n'a fait l'ENA dans nos rangs ? ou Les Mines ? Ou HEC, c'est tendance.
– Oui, c'est bien énarque… Ce sont les mecs qui te mettent dans la merde et qui après prétendent t'expliquer comment en sortir.
– T'exagères, ils sont pas tous comme ça.
– Il y a des exceptions.
– Les gars on n'avance pas, on reste anonyme ou pas ?
Un philosophe reconnu, Harbermas, un gars bardé de diplômes et de distinctions de tout ordre, a écrit que l'anonymat était un des moyens pour le citoyen de base de faire entendre sa voix à égalité avec les hommes de pouvoir. Il montre en effet que l’espace public moderne résulte d’une suspension identitaire. L’échange d’idées prime sur la répartition des rôles sociaux. Les cafés, les journaux et les blogs représentent des lieux ouverts où chacun peut participer, indépendamment de son statut ou de sa naissance. On peut en effet lire dans ''L’Espace Public'' :
« La parité, sur la base de laquelle seule l’autorité des arguments peut s’affirmer et, pour finir, s’imposer contre celle de la hiérarchie sociale, signifie pour l’esprit de l’époque l’égalité des personnes en tant que simples êtres humains […] les lois du marché y sont comme suspendues, au même titre que celles de l’Etat. »
– Si on la ramène avec de la philosophie, je te dis qu'on va être la risée du canton.
– Si au moins les gens qui nous lisent se marrent, on ne leur aura pas fait perdre leur temps.
– Et si on faisait une déclaration sur l'honneur que notre seule motivation est le bien public ?
– Personne ne nous croira. Là, tu parles d'une espèce en voie de disparition… Même le Parc Régional du Vercors s'en fout, c'est te dire…
– Ou alors, on convoque la presse à une conférence : encagoulés, avec posés sur la table des piles de notre dossier…
– On n'a pas de kalachnikov, ça va pas le faire…
– Faut arrêter les vacances en Corse les mecs, ça vous porte sur le système.
– Bon, eh bien je propose qu'on y réfléchisse encore un peu.
– Je suis d'accord, ça peut pas faire de mal de réfléchir…
– Peut-être que de l'autre côté, ils vont réfléchir aussi…
– C'est des "pays", au final je les sens pas si loin…
– T'es un optimiste toi !
– Putain, peut-être qu'à la fin on va tous se tomber dans les bras en épongeant des larmes de crocodile…
– S'il y a Adriana, je ne suis pas contre…
– Voilà pourquoi on n'en sortira pas. Allez on ferme !

mercredi 19 décembre 2012

La citation ou "Le fils des âges farouches"

Pierre Buisson, président de la CCMV, conférence de presse de la Métro, 19/03/2012 :

« 
Les maires des sept communes de la CCMV sont favorables et défendent farouchement ce projet »

Pierre Buisson nous promet le retour à l’âge farouche. Le président de la CCMV n’y va pas par quatre chemins de randonnée : « Les maires des sept communes de la CCMV sont favorables et défendent farouchement ce projet ». ‘‘Farouchement’’ le mot est malheureux qui selon la définition du dictionnaire signifie : ‘‘De façon à éviter les contacts humains’’ ou encore dans son sens second : ‘‘D’une façon ferme, intransigeante, rude ou brutale’’. La langue aura fourché à cet ‘‘homme de terrain’’ ou le territoire du Vercors serait-il menacé par ses citoyens ?

jeudi 13 décembre 2012

Vive le câble … là où il est utile !

D'aucun pourront nous taxer d’égoïstes méprisant l'intérêt général, de nymbistes butés ou de câblipathes endurcis ... à aucun moment, il n'a été écrit dans ce blog que nous étions contre le transport par câble.

L'objet de notre action n'est pas de contester ce mode de déplacement mais de porter le débat sur son inadaptabilité au territoire du Vercors, un constat de non-rentabilité économique, une absence de processus participatif, une gouvernance autocratique, un coût astronomique au regard des finances locales et un pseudo-prétexte écologique. Ces points sont d'ailleurs défendus et étayées dans notre rapport citoyen sur le câble.

L'article 13 de la loi n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement encourage le transport par câble. Nous aussi !

Le câble désengorgera Toulouse et Brest, Grenoble restera saturée

Les projets de câble portés par les collectivités territoriales à Toulouse ou Brest, par exemple, s'inscrivent parfaitement dans une logique de désengorgement, de franchissement d'obstacle, d'insertion dans l'espace urbain et de résolution de problème d'accessibilité horizontale.

Ces deux dossiers ont, d'ailleurs, été présentés lors d'une journée d'étude du Groupement des Autorités Responsables de Transport (GART) sur "les transports collectifs par câble aérien en milieu urbain".

Alors OUI au transport par câble comme technologie d'avenir dans des zones d'intérêt ...
non aux projets sans étude, non à la lubie présidentielle de Marc Baietto et au prestige de façade, non à l'aléatoire et à l'irrespect des citoyens !

mardi 11 décembre 2012

La citation ou "Au loin ronronnent les bulldozers et les pelles mécaniques"

Christian Bouvier, directeur commercial de Pomagalski, la tribune, 13/11/2012 :

« On sait tout faire ! »

(en rappelant que sa société a déjà installé des téléphériques en Amérique latine et en Asie)

On peut tout faire, sauf n'importe quoi... ! Le pseudo-constructeur Isérois Pomagalski est dans les starting-blocks et se voit (déjà) en haut de l'affiche du permis de construire. Où sont donc passées les règles de la concurrence et des marchés publics ?


dimanche 9 décembre 2012

Financement "Partenariat Public-Privé" ou comment plomber les finances publiques

Comment financer le projet câble Agglo-Vercors ? Facile nous promettent nos édiles : faisons appel à au Privé ! Depuis quelques années les PPP (financement Partenariat Public-Privé) ont le vent en poupe. Mais depuis que la Cour des Comptes a tiré la sonnette d'alarme (dossier complet sur un partenariat PPP à cette adresse : Les partenariats public-privé pénitentiaires - Cour des comptes) il apparaît que la mariée n'est pas aussi belle que promise…

La Cour des Comptes n'est la seule à se défier de ce type de montage hybride, en voici quelques autres :

L’ancien ministre des Finances, Jean Arthuis, est très sévère avec ces contrats qu’il qualifie « de fuite en avant qu’on ne pourrait plus contrôler ». Il affirme que les PPP sont « une commodité à court terme qui permet de lancer des projets sans faire apparaître tout de suite au budget l’ampleur des dépenses ».

• « Le PPP était à l'origine réservée à des procédures d'urgence. C'est devenu un outil qui favorise la vie à crédit et le surrendettement. A ce titre, c'est un système qui a dérapé » dit François Hollande, Président de la République, en avril 2012 à la revue "l'Architecture d'aujourd'hui".

Deux extrémistes tendance 'anarcho-délirants' certainement très mal informés.

De nombreux exemples de cette gabegie 

Partout sur le territoire, des exemples de ce gaspillage financier occasionné par ces PPP :  hôpital sud-francilien à Corbeil-Essonnes, le grand stade de Lille, le Pentagone français, Musée des civilisations à Marseille… Les points communs à ces partenariats Privé/Public : décision litigieuse dans l'octroiement des marchés, sous-estimation des coûts de construction, coûts de maintenance exorbitants… Continuez tout seul en puisant aux sources journalistiques qui ne manquent pas.

Pour ceux qui veulent se faire une première idée sur l'ampleur des problèmes consécutifs aux PPP, une compilation réalisée par un 'Castor énervé' qu'on salue : http://le-castor-enerve.fr/pdf/111213%20Dossier%20du%20castor%20PPP.pdf

Mais après tout, l'Agglo de Grenoble a bien droit à son petit PPP, tant que nos élus se trouvent en déficit d'information, ils peuvent continuer à rêver. Probable qu'ils ne lisent que le Dauphiné Libéré ; ceci expliquant cela.
De leur côté, il semble que les "Privés" sachent mieux ficeler les contrats que nos très chers élus. A moins que ces derniers, au moment de la signature, soient plus préoccupés par le prestige dont ils bénéficient au présent que des lourds remboursements auxquels ils soumettent leurs administrés au futur.

jeudi 6 décembre 2012

La citation ou "La vessie éclaire la lanterne"

Christian Coigné, maire de Sassenage, Gre CityLocalNews, 09/07/2012 :

« Ce projet est essentiel pour cette partie de l’agglomération. Nous (i.e Sassenage) sommes directement concernés par les 6 000 véhicules qui transitent chaque jour par la commune ».


Le maire de Sassenage déclare sans ciller que ‘le téléphérique’ réduira les problèmes de circulation dans sa commune On se demande ce que font ses conseillers en communication pour le laisser proférer des âneries pareilles.


Une carte vaut mieux qu'un long discours.


- le Vercors ne représente au plus que 35% des flux entrants empruntant la D 1532 ;

- 2750 véhicules (au maximum) provenant du Vercors transitent par Sassenage (données TMJA, deux sens confondus). On est donc loin des 6000 claironnés ci-dessus !
- les habitants du Vercors ont aussi le droit de transiter par le pont Barrage ; M. Coigné en oublie même ses administrés (nombreux) des Côtes de Sassenage qu'il confond avec des Vertacomicoriens !


carte des trafics 2011 (source : Conseil Général de l'Isère)

mardi 4 décembre 2012

Le Blog Téléféérique snobe le Dauphiné Libéré !

Vous avez bien lu : on nous a proposé de répondre aux questions du D.L. et nous avons refusé !
« Contacté cette semaine, le collectif de citoyens du plateau du Vercors, farouchement hostile à ce projet de transport par câble n'a pas souhaité nous recevoir pour présenter ses arguments » (DL du 26 novembre 2012).

Petite précision avant d'expliquer ce refus : nous ne sommes pas "farouchement hostile" mais "rationnellement hostile" à ce projet, nos arguments étant réfléchis et pas épidermiques. Et nous chanterons "vive le câble" sur tous les tons quand on nous en aura véritablement démontré les avantages, au regard de notre parti pris de base : l'argent public est-il bien employé ici ?

Nous avons proposé au journaliste du DL de puiser dans notre document (RÉFLEXIONS CITOYENNES SUR LE PROJET DE CÂBLE AGGLO-VERCORS) les réponses aux questions qu'il voulait nous poser. Mais il a refusé. Probablement nos trombines, nos situations sur l'échiquier politique et nos pedigrees l'intéressaient plus que nos idées sur le sujet.

De plus n'ayant pas la maîtrise de ce qui allait paraître, il aurait été facile de ne retenir d'une interview que ce qui semble important au journaliste … mais pas à nous. Surtout à considérer la totale absence d'esprit critique, complaisance est plus juste, dont ces derniers font preuve concernant les approximations, voire les énormités (dans notre rubriques "Perles de nos édiles") émises par les promoteurs du projet.

Le maire de Lans parle le "technocrate" : on est content pour lui

Pour finir, l'inénarrable maire de Lans-en-Vercors, qui aura emprunté au langage technocratique d'en bas déclarant : « L'arrivée du câble au niveau du "Musée de la magie des automates" permettrait de réidentifier la zone du val Furon ».

Fichtre, le val Furon, une zone ! Trop de verdure certainement, trop de promeneurs et d'enfants qui y jouent sans dépenser le moindre euro. Quel gâchis ! Vivement la prochaine gare d'arrivée et ses commerces autour pour y remédier.

Quant à "réidentifier la zone" voilà une expression qui fleure bon l'aménageur habitué à la réhabilitation des quartiers en déshérence. Mais le val Furon est tout sauf anonyme ni abandonné par les habitants de Lans. C'est un magnifique endroit à peu près préservé des bâtisseurs. Mais gageons qu'on nous dira bientôt dans la langue technocratique à laquelle s'essaie le maire : "Grâce au câble, cet espace naturel sera redécouvert (ou "réapproprié"au choix) par ses habitants. Valorisé par des aménagements ludo-écolo-labellisés Parc Naturel du Vercors, il permettra d'y exercer ses compétences de touriste éphémère dans un espace dédié… ».

Un enchantement on vous dit. Vivement demain !

TROP FORTS CES "JOURNALISTES"
Vous remarquerez en quatrième ligne de l'article une coquille typographique qui nous montre qu'entre le "journaliste" et le maire le courant passe à merveille. Le premier est tellement pressé de bien faire qu'il va jusqu'à glisser un 'OUI' subliminal à ses lecteurs. Le service après-vente est garanti au DL. Quand on vous dit qu'ils sont inconscients !



dimanche 2 décembre 2012

La citation ou "Pour cent briques t'as plus rien"

Yannick Boulard, maire de Fontaine Dauphiné Libéré, 31/08/2012 :

« A 50 millions d'euros, ce n'est pas un projet cher ».


Selon l'agence de communication Ogilvy France, Red Bull a dépensé 50 millions d'euros pour promouvoir sa boisson dans le cadre de la mission Stratos. Comment ? En sponsorisant l'exploit de Felix Baumgartner sautant de 30 000 mètres d'altitude. Elle nous explique pourquoi ce n'est pas cher payé. Nos stratèges en développement local se sont sentis pousser des ailes… Mais ce sont les contribuables qui feront le grand saut !

Pendant ce temps, l'État invite les collectivités territoriales à rationaliser leurs dépenses.  Un conseil qui ne semble pas freiner l'ardeur de nos édiles alors qu'a y regarder de près, il paraît inapproprié de parler d'opportunité financière avec ce projet d'apparat.

Dire qu'il ne coûtera 'que 50 millions d'euros'*, c'est mentir aux citoyens/usagers. 50 millions d'euros financés par l'emprunt (amortissement sur 30 ans au taux de 5%) deviendront en réalité 125 millions d'euros à la charge de la collectivité (capital + intérêts). Pris dans l'engrenage Dexia, Fontaine n'est pourtant pas sans savoir qu'un prêt bancaire est assorti d'intérêts d'emprunts !

*Estimation faite avec une technologie inappropriée, le monocâble. On s'achemine vraisemblablement vers le 3S, deux fois plus cher mais adapté au projet… Et donc, si on y ajoute les intérêts, à une somme encore plus élevée (ainsi 90 millions d'euros empruntés coûteront au final 225 millions à la collectivité).

vendredi 30 novembre 2012

L'AURG : un fâcheux mélange des genres

La CCMV a décidé lors de son conseil communautaire du 5 octobre 2012 de démarrer avec l'agence d'urbanisme de la région grenobloise (AURG) une mission d’accompagnement pour le projet de développement territorial du massif du Vercors et de coordination avec le projet de territoire de Grenoble Alpes Métropole.

Nous nous étions déjà étonné de la soudaine nécessité de réactualiser un document parachevé en 2007 et dessinant le projet de territoire du Vercors pour l'horizon 2015 ! La délibération n°3 rappelle toutefois que le transport par câble intervient comme un accélérateur dans les réflexions que doit mener la CCMV pour définir son projet de territoire...

Le périmètre d'intervention de l'AURG pour le compte de la CCMV reste encore flou. 
Si ce partenariat permet d'accélérer le travail, la réalisation des études induit des distorsions de concurrence vis à vis des professionnels du conseil et introduit également un biais d'influence.

Si la pertinence de l'AURG est avérée sur des missions d'observatoires ou d'études territoriales, la proximité entretenue avec la Métro pose, en effet, question.

Rappelons que :

- le financement de l'agence d’urbanisme est assuré par des subventions de ses membres et de l’Etat...elle reçoit à ce titre près d'1 millions d'euros de la Métro (sur un budget total de 4 millions d'euros) ;

- l’agence est une association loi 1901 composée de membres de droit et de membres adhérents. Elle comprend trois instances de délibération : l’Assemblée Générale, le Conseil d’Administration et le Bureau. 9 Représentants de la Métro siègent ainsi au sein de l'assemblée générale et président donc au destinée de cet organisme. La fonction de vice-président est occupée par Yannick Ollivierdeuxième vice-président de la Métro, chargé de l'aménagement du territoire, des grands projets et de la politique des déplacements...tiens donc!

Jean-Michel Evin, directeur général de l'AURG, n'est autre qu'un ancien directeur de la Métro...

- la délibération prise par la Métro en juillet dernier proposait que l'AURG soit mandatée pour assister la CCMV et l'agglomération dans la coordination entre les deux projets. Quelle clairvoyance!

Il aurait été sûrement plus pertinent de commander une étude indépendante et dépassionnée.

Résumons donc : toujours pas de vraie étude du besoin, encore moins de concertation avec les habitants, et maintenant une étude de faisabilité à faire mais aux conclusions déjà positives (forcément) ... confusion des genres quand tu nous tiens !

jeudi 29 novembre 2012

La citation ou "Le dithyrambisme exacerbé"

Vincent Paulus, journaliste, le Dauphiné Libéré, 31/08/2012 :

« Disons-le tout net : tout opposant au projet de transport par câble Grenoble-Vercors ne pourrait qu’y devenir favorable après avoir vu comment fonctionne celui de Bolzano ».


Capacité d’investigation, argumentaire éclairé, pertinence journalistique, ...
tout y est sauf le regard critique ... En même temps, il serait fort peu à propos de glisser un quelconque contre-argumentaire au milieu de ce genre de croyants. 

mardi 27 novembre 2012

La Métro fait fausse route (sans jeu de mots)

Info-trafic du 27 novembre 2012 :

La circulation était fluide ce matin sur les routes du Vercors, ... en cette matinée classée rouge sur le front des déplacements entre domicile et travail dans les deux sens de la rocade Sud et de l'A480

Quelques ralentissements étaient également signalés sur l'A41 à la hauteur de Meylan.


Mercredi est toujours classé vert sur le plateau du Vercors. La circulation restera rouge-orangé sur l'agglomération Grenobloise comme tous les matins des jours ouvrés.

La preuve par l'image : les problèmes de déplacement sont là !


lundi 26 novembre 2012

Quand la Métro facilite la vie de certains entrepreneurs

Le jeudi 9 juin 2011, Marc Baietto, président de la Métro, et Jean-François Roverato, PDG du groupe Eiffage, signaient une convention partenariale Phosphore IV pour la création d'un laboratoire virtuel de prospective en développement urbain durable sur le territoire de l'agglomération grenobloise ... pour la bagatelle de 885 k€ HT !

Depuis, ce projet a sombré et les conditions financières ont largement été revues à la baisse.

Rappelons qu'Eiffage est le troisième groupe de bâtiment et travaux publics et de concessions français, derrière Vinci et Bouygues... un espèce de couteau Suisse puisque ce groupe intervient dans les domaines de la construction, de la maintenance, des terrassements, des travaux publics, du génie électrique, de la métallique...

On « eiffage » tout donc ! Mais, ce divorce à l'amiable n'aura pas fait que des malheureux puisque l'entremise de la Métro a permis l'union (durable?) d'Eiffage au constructeur de transport urbain par câble ... le pseudo local Pomagalski. Heureuse coïncidence ?

On lit notamment dans cet article (bas de page) que ce duo prévoyait, dans l’un des ateliers Phosphore travaillant sur les écomobilités douces et rapides, d’améliorer l’utilisation des réseaux existants et de les prolonger par un transport urbain par câble aérien sur l'agglomération grenobloise. Une vision holistique mais non moins dénuée d'intérêt !

Valérie David, directeur du développement durable chez Eiffage, de rajouter « que les énormes projets d’infrastructures urbaines de transport, gourmandes en euros mais aussi en foncier urbain devenus 'denrée rare', seront moins évidents : il faudra donc des projets plus légers, flexibles, moins chers, à usage multiple et également réversibles ».

Si les arguments ne sont pas fondamentalement incohérents, il reste que ce genre de projet doit servir des dessertes utiles sur des zones congestionnées par le trafic routier... très loin des enjeux de déplacements du plateau du Vercors.

vendredi 23 novembre 2012

La citation ou "Une brève explication de la démocratie"

Pierre Buisson, maire de Méaudre, le Dauphiné Libéré, 31/08/2012 :

« Maintenant ce que les habitants du Vercors attendent de notre part, c'est une véritable explication ».

Que doit-on entendre par explication ? explication du désengagement politique et du déficit démocratique, explication de la crise de la démocratie locale ?

Suite dans les prochaines semaines !

mardi 20 novembre 2012

Un dossier pour comprendre les enjeux du projet de câble Agglo-Vercors

Face à un projet de cette envergure, il était important d'effectuer une synthèse de ses nombreuses facettes et de vous la donner à lire sous une forme détaillée. Pour éviter de porter un jugement à la va-vite, nous avons collecté des informations aux sources officielles et les avons confrontés aux affirmations péremptoires, voire carrément fausses, de ses promoteurs. 

Nous vous soumettons ici ces données et le fruit de notre réflexion pour vous permettre d'établir votre propre jugement. A vous de décider, en toute connaissance de cause, de la validité de ce projet ou de son inutilité.

Le dossier "Réflexions citoyennes sur le projet de câble Agglo-Vercors" est à télécharger ici.



dimanche 18 novembre 2012

Le Dauphiné Libéré à la solde des intérêts de la Métro

Le moins que l'on puisse dire c'est que le Dauphiné Libéré déroule le tapis rouge à la Métro !



Le journal du 16 novembre nous livre une fois encore, un article creux, reflétant bien le lien de connivence qui unit le pouvoir politique grenoblois et ce canard local.

Généalogie univoque avec les articles précédents, toujours aucune analyse de la pertinence d'un tel objet, des arguments gobés tout crus,  aucun regard critique ... un vrai travail de journaliste en somme !

Si cette article était à noter dans une école, le bilan professionnel serait bien faible :

- efficacité et pertinence relationnelle : 10/10 (on ne peut pas dire le contraire!)
- qualité du regard critique : 0/10
- variété et efficacité du contenu : 0/10

La Métro continue d'occuper le terrain sans argumentations nouvelles...

jeudi 15 novembre 2012

La citation ou "La démocratie participative implorée"

Franck Girard, maire de Saint-Nizier, le Dauphiné Libéré, 31/08/2012 :

« Il faut concerter les habitants. Ils doivent donner leur avis. ».

Un avis que l'on suppose purement consultatif à considérer la manière qui a prévalu jusqu'ici.

mercredi 14 novembre 2012

Quelques vérités scientifiques sur les transports

Articulo – Journal of Urban Research est une publication en ligne à comité de lecture qui se consacre aux questions urbaines. Multidisciplinaire, la revue publie des contributions théoriques et empiriques portant sur les transformations sociales, environnementales et économiques des villes et des régions urbaines. 

Le numéro 7 publié en 2011 consacre un article à la réorganisation d’un réseau de transport collectif urbain, ruptures de charge et mobilités éprouvantes à Bruxelles. Bruxelles n'est pas le Vercors ou même Grenoble, nous direz-vous, mais certaines hypothèses scientifiques ou similitudes édictées sur les formes de réseau, les ruptures de charges ou la p
énibilité sont transposables au projet de transport par câble vers le Vercors.

La pénibilité des correspondances
Selon Wardman et Hine (2000), les correspondances sont d’autant plus éprouvantes :
- qu’elles ne se passent pas sur le même quai ou sur un quai adjacent, a fortiori si l’on est âgé, chargé, handicapé, en groupe ou accompagné d’enfants ; 
- que le temps d’attente est long, incertain et que le lieu d’attente est peu hospitalier et que l’on n’est pas sûr d’avoir une place assise dans le nouveau véhicule.

Selon Litman (2008), le temps passé à marcher ou à attendre un véhicule est classiquement perçu comme deux à cinq fois plus long ou plus « cher » que le temps passé à bord ; qu’une correspondance est usuellement estimée à une pénalité de 5 à 15 minutes d’équivalent du temps passé à bord (en sus du temps objectivement passé à attendre) ; un usager préfèrerait donc un trajet direct de 40 minutes qu’un trajet de 30 minutes avec correspondance.

Quand les ruptures de charge rendent l’usage du transport public plus éprouvant, donc moins attractif
A nouveau selon Wardman et Hine (2000), les études montrent que les ruptures de charge constituent un obstacle à l’usage des transports collectifs par rapport à la voiture : « 'seuls les trajets sans changement sont réellement compétitifs face à la voiture' ». En effet, en raison de l’inconfort et de l’incertitude liés aux ruptures de charge, l’usager du transport public n’est bien souvent pas en mesure de mener son voyage avec la même confiance que l’automobiliste dont il faut rappeler que le trajet est par définition direct, même s’il peut être dépendant des aléas de la circulation.

Dans le Vercors, la voiture est le mode de transport le plus rapide
Trajet n°1 : j'habite dans le quartier de la gare de Grenoble et je veux aller skier à Villard de Lans/côte 2000. Trois options s'offrent à moi :
  • option 1 - trajet 'tramway+téléphérique+bus' décomposé de la manière suivante : 11 minutes de tramway ; 5 minutes de transfert ; 30 minutes de téléphérique ; 5 minutes de transfert ; 17 minutes de bus ; 5 minutes de transfert ; 20 minutes de bus = temps total du trajet = 93 minutes.
  • option 2 - l'option skiligne (subventionné par le Conseil Général !) avec le billet combiné autocar Aller / retour dans la journée (trajet direct) + forfait ski.
  • option 3 - ma voiture : temps total du trajet = 50 minutes en condition normale de circulation.
Trajet n°2 : j'habite à la Chenevarie (Lans-en-Vercors) et je travaille au centre hospitalier de la Tronche. Trois options s'offrent à moi :
  • option 1 - trajet 'voiture+téléphérique+tramway' décomposé de la manière suivante : 7 minutes de trajet en voiture  ; 5 minutes de transfert ; 30 minutes de téléphérique ; 5 minutes de transfert ; 26 minutes (avec 1 changement) = temps total du trajet : 73 minutes.
  • option 2 - trajet 'bus+tramway' décomposé de la manière suivante : 43 minutes de bus ; 5 minutes de transfert ; 21 minutes de tramway (avec 1 changement) (temps total du trajet = 69 minutes.
  • option 3 - ma voiture, temps total du trajet = 42 minutes en condition normale de circulation.
Dans tous les cas, la voiture est imbattable. Si l'on compare avec les moyens de transport collectif existants, le téléphérique n'apporte pas de gain en terme de confort et de temps de trajet, bien au contraire il est générateur de rugosité et de pénibilité dans les déplacements.

Simulez vous-même votre trajet
Les calculs ci-dessus ont été réalisés à partir des services en ligne fournis par les transporteurs :
- horaires de la ligne 5110 
- calcul d'itinéraire de la TAG
- calcul d'itinéraire du conseil général de l'Isère
liaison Villard de Lans (village)/Balcon de Villard-Cote 2000/Les Glovettes
- service en ligne Skiligne

lundi 12 novembre 2012

La citation ou "Le made in France"

M. Alain Moyne-Bressand, lors de la séance publique du Conseil général du 18 octobre 2012, suite à l'intervention de Didier Rambaud, sur le projet de liaison par câble entre l’agglomération grenobloise et le plateau du Vercors.


« Je me félicite de ce rapport puisqu'il y a dans notre département des entreprises extrêmement performantes qui jouent la carte des transports par câble. C'est très important que Grenoble et le Vercors soient une vitrine des entreprises que ce soit Poma, Montaz ou Sigma...
Quand vous ferez le cahier des charges, essayer de mettre que les entreprises de notre département aient plus de chance que d'autres pour obtenir le marché ».

Outre le fait qu'il soit consternant d'entendre de la voix d'un député de la République ce genre de propos, rappelons à ce monsieur qu'il existe dans notre pays une législation en matière de concurrence, mentionnons également que Pomagalski est passé depuis juin 2000 sous le contrôle de l'italien Seeber !


La suite à écouter ici : http://web.ltvi.fr/popup/clients/cg38/dates/181012/index.php

(Commission des déplacements, des grandes infrastructures, des routes, des transports
puis Projet de liaison par câble entre l’agglomération grenobloise et le plateau du Vercors - Didier Rambaud).


samedi 10 novembre 2012

Notre futur proche : l’intégration à venir des communes du plateau à la Métro

L’enjeu véritable du projet de téléphérique est à chercher pour partie dans la volonté de la Métro de devenir une Communauté Urbaine (450 000 habitants requis mais aussi une dotation financière supplémentaire conséquente pour La Métro et du prestige pour son leader). 

Pour cela, Marc Baietto doit convaincre encore quelques communes de la rejoindre. Les communes du plateau du Vercors sont dans la ligne de mire après que de nombreuses autres aient refusé l’invitation. Le hic c’est qu’aujourd’hui rien ne relie la Métro au plateau. Le projet de téléphérique est le pied de biche qui doit permettre d’entrer chez ces vertacomicoriens jusque-là récalcitrants (avec un nom pareil faut vraiment qu’ils soient motivés ceux d’en-bas !). Voilà probablement l’explication majeure de toute cette agitation. Et s’il y a urgence c’est que le mandat du président s’achève en 2014 (...et une guerre des chefs annoncée) !

Fauteuil ou strapontin ?
Si les choses suivent leur cours, nos maires du plateau se retrouveraient à siéger au sein du prestigieux Conseil de Communauté comme vice-présidents. Belle promotion. Mais après tout, il faudra bien que les 11000 habitants du Vercors se fassent entendre parmi les 450 000 autres. Il faudra que ces messieurs donnent de la voix…

Augmentation importante des impôts locaux en perspective
La loi de réforme des collectivités territoriales n° 2010-1563 du 16 décembre 2010 prévoit la possibilité d’unification des taux des impôts locaux dans son article 72 qui modifie l’article L5211-28-3 du Code Général des Collectivité Territoriales :

« Un établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre et ses communes membres peuvent décider, sur délibérations concordantes de l'organe délibérant et de chacun des conseils municipaux des communes membres, de procéder à l'unification de l'un ou de plusieurs des impôts directs suivants : la taxe d'habitation, la taxe foncière sur les propriétés bâties, la taxe foncière sur les propriétés non bâties.
Pour chaque taxe dont l'unification est décidée, le taux de la taxe est voté par l'organe délibérant de l'établissement public de coopération intercommunale dans les mêmes limites et conditions que celles applicables à son vote par les communes ».

Ainsi l’adhésion à la Métro ouvrirait la voie à une possible unification des taux d’imposition au niveau intercommunal qui se traduirait inévitablement pour les communes transfuges du Vercors par un alignement sur des taux proches de ceux de Grenoble. Pour les habitants du plateau concernés, l’augmentation des impôts locaux pourrait ainsi être considérable dans le seul but de financer le service de la dette de la Métro (356,5 millions d'euros d'après son rapport d'activités 2011) et des investissements de prestige dont ils profiteraient peu (fiasco du stade des alpes).

L'exemple de Miribel-Lanchâtre
Versant négatif de l’intercommunalité, les taux votés en matière de taxe d'habitation sont 4 fois plus élevés à la Métro (en 2011, 2,29% pour la CCMV, 8,64% pour la Métro).
A l'image de Miribel-Lanchâtre, nouvel entrant à la Métro, un effort conséquent de nivellement de leurs taux a dû être fait pour que le contribuable Lanchâtroux ne le sente pas trop passer sur sa feuille d'imposition.
Les aides et subventions temporaires apportées par la Métro sont sensées compenser cette baisse de recette ... mais pour combien de temps ?
C'est peut-être cela l'agglomération solidaire dont nous parle avec entrain Marc Baietto !

pour télécharger les taux votés en 2011 par communes (CCMV et Métro) : http://dl.free.fr/getfile.pl?file=/8hu9VD4n

vendredi 9 novembre 2012

La citation ou "Le marketing territorial révélé"

Christian Coigné, maire de Sassenage, le Dauphiné Libéré, 31/08/2012 :

« Le téléphérique permettra aussi de valoriser l'agglomération et les portes du Vercors ».

Vitrine de l'action publique locale, outil de marketing territorial ou utopie mobilisatrice ? Merci à Christian Coigné qui a la franchise de dire clairement à quoi sert ce projet.

lundi 5 novembre 2012

La citation ou "L'éternel recommencement"

Yannick Belle, conseiller général du canton de Fontaine-Sassenage, le Dauphiné Libéré, 31/08/2012 :

« Quand on arrive à Lans, il faut prévoir des navettes pour aller jusqu'aux communes et aux stations du Vercors, et imaginez des offres "téléphérique + navette + forfaits de ski" par exemple ».

Merci Monsieur Belle, pour cette initiative ... qui a l'avantage de déjà exister avec les lignes Transaltitude ... service développé par le Conseil Général de l'Isère !

vendredi 2 novembre 2012

La Métro pète un câble


Le Postillon (le journal papier indépendant de Grenoble et sa cuvette) N°16 est en ligne !

On ne peut pas être contre. Le projet de téléphérique entre l’agglomération grenobloise et le Vercors est un projet incritiquable car il est « écologique », « innovant », « mobilité durable » et tout le tintouin. Tout le monde - ou presque - le défend, de l’UMP à Europe-Ecologie-Les Verts, en passant évidemment par Le Daubé. Faut-il donc être maladivement « anti-tout » pour le critiquer ? Réponses dans ce papier (à retrouver en page 4) où l’avis des habitants du plateau côtoie des réflexions sur la nouvelle religion de la mobilité.

Merci à la rédaction du Postillon pour le lien.

mardi 30 octobre 2012

La citation ou "aux sources d'un délire collectif"

Luc Gwiazdzinski, chercheur du projet "Dépasser les bornes" à l'initiative de Marc Baïetto 06/02/2012 :

« … il faut ''éditorialiser'' la métropole, définir un ''grand récit'' qui donne du sens, construire une ''figure métropolitaine partagée'' qui permette de travailler ensemble. Il faut construire un ''imaginaire métropolitain'' qui dépasse celui de ''la métropole subie des encombrements et des pollutions''.
En ce sens le ré-enchantement du lien entre la ville et la montagne est indispensable… Dans ce cas les projets de transport par câbles qui resurgissent sont essentiels.
…  Il faut choisir cette route haute, rendre la métropole désirable, l’érotiser et lui donner de la chair en ouvrant quelques chantiers à la hauteur des ambitions. »

En abrégé, on retiendra "qu'en érotisant un poil l'imaginaire métropolitain, plus personne ne pensera aux méchants encombrements et à l'horrible pollution". Sans oublier de réenchanter le câble au passage. Ce gars a, reconnaissons-le, du talent pour faire passer des vessies pour des lanternes.

Le fameux adage est encore une fois vérifié : "Passé les bornes, il n'y a plus de limites".
A vérifier dans sa totalité ici : http://depasserlesbornes.fr/dplb/imaginer-une-metropole-augmentee/

lundi 29 octobre 2012

Transports utiles contre transports ‘glamour’

Et si on parlait de quelques solutions alternatives, pas ‘‘innovantes’’ pour un sou, mais utiles au citoyen très très moyen.

Qu’adviendra-t-il de celui qui n’aura pas les moyens de payer son ticket « entre 3 et 5 euros » (soit entre 6 et 10 pour l’aller-retour), ni de le faire financer par la très grosse 
entreprise dans laquelle il a le tort de ne pas travailler ? Il continuera à prendre sa voiture tout en ayant contribué à un équipement qu’il n’utilisera pas.

Imaginons une famille modeste de quatre personnes qui veut venir respirer l’air pur autour des gares d’arrivée. C’est vrai qu’ils peuvent toujours marcher avec sac à dos, rollers 
pour l’aîné et poussette pour la dernière née, madame se charge de la glacière. A quatre, ça nous fera (on arrondit à 4 euros par personne le trajet : 4x4x2 = juste 32 euros… une misère. Mais la santé n’a pas de prix ! « Peuvent prendre le car », ça tombe sous le sens. Mais des cars il n’y en aura plus. Trop ringard, trop polluant, trop ‘‘service public’’ probablement. On cite Pierre Buisson : « Une partie de ces liaisons [par car] n’aura plus d’utilité quand le transport par câble fonctionnera ».

La fin annoncée du service public


Tous ceux que le bus ramassent aux arrêts intermédiaires seront eux aussi obligés de prendre une voiture ! S’ils en ont une, on pense aux jeunes. Ceux qui actuellement ont 
fait le choix du car, devront passer au téléphérique, soit du service public au service privé avec aucune garantie sur l’évolution des prix. Et si on réétudiait la piste des transports en commun ? Oups ! C’est vrai que La Métro n’en a pas la compétence, ce sera donc au Conseil Général d’être ‘‘innovant’’…

jeudi 25 octobre 2012

La citation ou "La vision pénétrante"

Marc Baïetto, le Dauphiné Libéré, 11/05/2012 :

« Le conseil général économisera sur les bus qui ne monteront plus dans le Vercors ».

Ceux qui prenaient le bus aux multiples arrêts intermédiaires seront toujours obligés de prendre leur voiture pour descendre ; quant à ceux qui auront la malchance de ne pas habiter à moins d’un kilomètre d’une des deux gares de départ, ils la prendront aussi. Comptez vous … ça doit juste représenter 90% des utilisateurs potentiels. On applaudit la vision pénétrante des auteurs du projet.

mercredi 24 octobre 2012

Flagrant délit de propagande

La propagande fonctionne aussi en utilisant le mensonge le plus éhonté. Pourvu que ce mensonge soit publié dans un média qui paraît irréprochable et impartial. Pris en flagrant délit, le président de La Métro, Marc Baïetto, avec l'assistance complaisante du magazine "Ville Rail & Transports".



Rappelons que le Vercors, territoire CCMV, compte 12 000 habitants !
À ce niveau d'énormité, on a le choix entre :
• une totale incompétence journalistique et politique
• un pur mensonge journalistique et politique

Ou, voilons-nous la face, c'est une erreur :
• une coquille typographique ! Il fallait lire 1 000 personnes …
Mais alors le "économiquement c'est viable avec une concession" prend du plomb dans l'aile.

Les habitants du plateau apprécieront le peu de cas qui est fait de leur intelligence.

mardi 23 octobre 2012

La citation ou "Les élections c’est dangereux"

Marc Baïetto, le Dauphiné Libéré, 11/05/2012 :

« Il faut commencer les travaux du téléphérique fin 2013 car il faut surtout éviter que ce soit un élément de débat au moment des municipales de 2014 ».

Marc Baïetto se méfie des électeurs. On ne peut que lui donner raison. Il est effectivement plus aisé de se faire élire par une poignée de grands électeurs, des amis, dans le confinement douillet de salles de réunion que par des électeurs du commun soucieux de l’intérêt public pour peu qu’ils soient informés.

Méfiance est mère de sûreté... car déjà en 2009, un discours prudent de Marc Baïetto accompagnait le lancement du projet de la ligne E du tramway vers le Fontanil :

« Je ferai tout pour que ce projet ne soit pas un objet de bisbilles et ce, pour aucun des maires concernés. Ce ne serait pas correct d'utiliser un outil collectif pour jouer à cela ».

lundi 22 octobre 2012

Film de propagande : morceaux choisis

Si vous avez lu notre article : "Reconnaître la propagande", il est temps pour vous de passer aux travaux pratiques en analysant le film réalisé par Vercors TV, magnifique exemple s'il en est. Vercors TV rend compte de la soirée inaugurale du 4 avril où le projet "Téléphérique du Vercors" était présenté pour la première fois au public.
Voyons s'il satisfait aux critères présentés lors de notre précédent article pour mériter le label de "film de propagande". Nous vous engageons bien sûr vivement au visionnage du film avant et après analyse.

Quelques morceaux choisis ci-dessous d'une analyse plus exhaustive à télécharger ci-après :
• L'analyse complète : adresse du pdf
• Pour visionner le film : http://vercorstv.wmaker.tv/Le-projet-du-siecle-un-tele-que-feerique_v449.html

Introduction en langue de miel (variante écologique de la langue de bois)

Commençons par l'introduction faite en voix off par Vercors TV elle-même :
« Le projet du transport par câble entre le Vercors et Grenoble est plus que jamais dans l'air du temps. Un projet écologiquement enthousiasmant … sans pour autant négliger certaines questions fondamentales dont l'impact sur l'environnement et les contre-effets liés à l'urbanisation »

Voici une introduction qui nous met dans l'ambiance : "dans l'air du temps" signifiant moderne, actuel, légitime… le contraire de ringard, passéiste, réactionnaire ; quant à "écologiquement enthousiasmant", il est assené comme allant de soi.
On s'apercevra plus loin que de "l'impact sur l'environnement" et "des contre-effets liés à l'urbanisation" il ne sera plus question par la suite. Un classique : laisser croire au téléspectateur que le sujet sera traité dans toutes ses composantes pour ne conserver au final que les aspects qui arrangent le promoteur (voir l'article précédent sur l'article du PNRV qui utilise le même procédé).
http://telefeeriqueduvercors.blogspot.fr/2012/09/petite-demonstration-de-propagande.html

L'argument du "tout le monde le fait"

On pourrait reformuler notre titre ainsi : "Si les autres le font, c'est forcément bien pour nous aussi… ". En l'occurrence c'est certainement très bien pour Pierre Jaussaud, directeur technique de la société EFCâbles qui vend des études sur ce mode de transport. On vous laisse le soin d'estimer s'il est juge et partie, ou en conflit d'intérêts.

« … Sachant qu'un kilomètre de tram coûte à peu près dans les 30 millions d'euros et 1 kilomètre de transport par câble coûte à peu près dans les mêmes conditions de débit et de distance entre les arrêts, ça coûte à peu près 7,5 millions euro du kilomètre. Donc c'est une somme qui paraît énorme mais qu'il faut comparer aux sommes qui sont dépensées tous les jours par les gens qui prennent leur voiture pour aller à Grenoble. »

Dixit M. Jaussaud, on est dans l' "énorme". Et on va passer dans le [ gaspillage ] gigantesque si cet objet est peu utilisé par les gens du plateau.
Sous-entendu par ailleurs : "ces sommes ne seraient plus dépensées avec le câble" ! Rendez-vous compte à l'argent que vous gaspillez avec votre voiture alors que bientôt vous pourrez utiliser le câble quasi gratuitement. De plus, bien entendu, il ne vous coûtera rien comme habitant du plateau. Pas d'impôt locaux supplémentaires, ni départementaux, ni régionaux. Promis, juré, craché. Et si l'affaire s'annonçait moins radieuse dans la réalité que sur le papier ? Quel pessimisme, quelle manque d'audace… M. Jaussaud nous l'a dit lors de la réunion : « Je fais le pari que ça va réussir ». Parier avec l'argent des autres soulage en effet de l'angoisse de l'échec.

Confusion des territoires et "éléments de langages" à placer

Claude Comet : élue Rhône-Alpes Europe-Écologie Les Verts
« La direction du transport par câble est fondamentalement intéressante parce que la voiture est un poison pour le tourisme. On ne vient pas en montagne pour respirer des gaz pollués. »

Madame confond le Vercors avec la vallée de Chamonix où elle exerce. Le touriste à Chamonix est effectivement confiné au fond de la vallée et suffoque à cause de l'intense trafic dû au tunnel du Mont Blanc. Que madame Comet se rassure, pas de pollution chez nous, ni de trafic routier international. Encore un argument qui paraît irréfutable : "le touriste ne vient pas en montagne pour respirer des gaz pollués" et qui fait plouf par une méconnaissance total des lieux. Pure goujaterie de la part des organisateurs qui n'ont pas eu l'élégance d'informer leur invitée.

Où l'on retrouve les marchands…

Pierre Jaussaud : directeur technique de la société EFCâbles
« Bon, mon sentiment c'est que le Vercors a une chance inespérée de faire ce projet. Il ne faut surtout pas qu'il la laisse passer. »

Bigre quelle est l'urgence en question ? Et pourquoi diable cette possibilité "passerait" et "où" ? Une année de plus sans le câble et la planète Vercors croulera sans doute sous le CO2 ? Technique de marchand de cuisine qui vous presse de profiter séance tenante de "l'affaire à saisir" : "ma bonne dame, dans dix minutes, il n' en aura plus…". Mécanisme bien connu de tous les bonimenteurs : presser le client pour l'empêcher de réfléchir, en lui faisant évidemment miroiter des avantages qui ne se représenteront plus.
Si on réfléchit un tant soit peu, on s'offre surtout une chance inespérée de ne pas tomber dans le panneau.

… et les crédules

François Nougier : Europe-Écologie Les Verts
« Une soirée finalement passionnante et je pense très équilibrée, très équilibrée entre des interventions qui étaient techniques, qui répondaient à certaines questions de la population, mais des questions aussi beaucoup plus larges qui évoquaient l'avenir de notre territoire. »

Récapitulatif de toute beauté de la part de l'organisateur. En aparté, on se demande un peu si l'organisateur n'est pas plutôt un simple présentateur, mais il ne le sait probablement pas.
"Une soirée très équilibrée" ! Tu parles d'un équilibre tout le monde était sur la même ligne. Et notre présentateur de conclure avec la formule magique : "L'avenir de notre territoire".

dimanche 21 octobre 2012

La citation ou "L'équi-câble"


Michel Gilbert, chargé de mission déplacement la Métro/SMTC, compte rendu de la réunion du conseil de développement de la Métro du mardi 19 juin 2012 :

« Ce projet (i.e le transport par câble) ne pourra pas répondre à l'ensemble de la demande touristique, notamment pour le ski. Ceci étant, il peut répondre à d'autres demandes liées à des activités touristiques telles le VTT, le cheval, … ».


Le plus compliqué va être de faire rentrer le cheval dans la cabine et de le distraire pendant 10 kilomètres...

samedi 20 octobre 2012

Les remontées roulent les mécaniques dans la plaine


La Métro déroule le tapis rouge à Pomagalski … une leçon de marketing territorial

Florilège de quelques vérités distillées ça et là par Jean Souchal, Président du Directoire de Pomagalski, acteur mondial du transport par câble et dont le siège social est localisé à …Voreppe :


Tout ça tombe très bien !
Pourquoi donc le groupe Pomagalski, entreprise innovante qui a su si bien exporter à l’international son savoir-faire, n’est pas encore arrivée à percer sur le sol français en dehors des cimes enneigées ? Question de pertinence ? Manque d’arguments ? Il semble que les temps de disette soient terminés.

En attendant, la société post neige est en marche ! La vitrine du Vercors est prometteuse. C’est à se demander si ce projet n’est pas là juste pour servir l’image de l’Agglomération Grenobloise ? Au fait, ça vous fait quoi de vous retrouver dans une vitrine ? Souriez…