mardi 25 décembre 2012

Joyeux Noël monsieur Baïetto

Si Marc Baïetto reste convaincu que le projet ira au bout, celui-ci a cependant pris un certain retard. Les cabines ne décolleront pas de l’agglomération pour rejoindre le Vercors fin 2014 comme cela était envisagé initialement.

Pour que le président de la Métro prenne son mal en patience, nous lui proposons pour les fêtes de noël le cadeau adapté à la mesure de son caprice : un vrai téléphérique ... miniature !

A 79.90€ le joujou, le contribuable métropolitain devrait s'en tirer avec un résultat fiscal plus favorable.


http://www.diorama.fr/telepheriques-telesieges.html

jeudi 20 décembre 2012

Réunion de crise au Téléféérique : anonymat ou bien ?

– Les gars, il paraît que nos idées sont appréciées, mais que notre anonymat leur nuit.
– Sûr, on est à l'époque médiatique, une connerie dans la bouche d'Adriana Karembeu pèse plus lourd qu'une vérité dans la bouche des Tartanpions Anonymes.
– Pour sûr, t'as pas la ligne d'Adriana…
– Dis leur que t'es écrivain, ils nous prendront au sérieux.
– Ecrivain, t'es malade… tu veux nous déconsidérer ou quoi ?
– Il a raison, ces gars n'écoutent que les technocrates. Ils croient même pas en leur propre jugement, alors un écrivain…
– C'est vrai, on les a entendus, ils n'ont que le mot 'études' à la bouche.
– S'ils veulent du technocrate pour être en confiance, posez vos diplômes d'ingénieur sur la table 
– Enarque ce serait le top… personne n'a fait l'ENA dans nos rangs ? ou Les Mines ? Ou HEC, c'est tendance.
– Oui, c'est bien énarque… Ce sont les mecs qui te mettent dans la merde et qui après prétendent t'expliquer comment en sortir.
– T'exagères, ils sont pas tous comme ça.
– Il y a des exceptions.
– Les gars on n'avance pas, on reste anonyme ou pas ?
Un philosophe reconnu, Harbermas, un gars bardé de diplômes et de distinctions de tout ordre, a écrit que l'anonymat était un des moyens pour le citoyen de base de faire entendre sa voix à égalité avec les hommes de pouvoir. Il montre en effet que l’espace public moderne résulte d’une suspension identitaire. L’échange d’idées prime sur la répartition des rôles sociaux. Les cafés, les journaux et les blogs représentent des lieux ouverts où chacun peut participer, indépendamment de son statut ou de sa naissance. On peut en effet lire dans ''L’Espace Public'' :
« La parité, sur la base de laquelle seule l’autorité des arguments peut s’affirmer et, pour finir, s’imposer contre celle de la hiérarchie sociale, signifie pour l’esprit de l’époque l’égalité des personnes en tant que simples êtres humains […] les lois du marché y sont comme suspendues, au même titre que celles de l’Etat. »
– Si on la ramène avec de la philosophie, je te dis qu'on va être la risée du canton.
– Si au moins les gens qui nous lisent se marrent, on ne leur aura pas fait perdre leur temps.
– Et si on faisait une déclaration sur l'honneur que notre seule motivation est le bien public ?
– Personne ne nous croira. Là, tu parles d'une espèce en voie de disparition… Même le Parc Régional du Vercors s'en fout, c'est te dire…
– Ou alors, on convoque la presse à une conférence : encagoulés, avec posés sur la table des piles de notre dossier…
– On n'a pas de kalachnikov, ça va pas le faire…
– Faut arrêter les vacances en Corse les mecs, ça vous porte sur le système.
– Bon, eh bien je propose qu'on y réfléchisse encore un peu.
– Je suis d'accord, ça peut pas faire de mal de réfléchir…
– Peut-être que de l'autre côté, ils vont réfléchir aussi…
– C'est des "pays", au final je les sens pas si loin…
– T'es un optimiste toi !
– Putain, peut-être qu'à la fin on va tous se tomber dans les bras en épongeant des larmes de crocodile…
– S'il y a Adriana, je ne suis pas contre…
– Voilà pourquoi on n'en sortira pas. Allez on ferme !

mercredi 19 décembre 2012

La citation ou "Le fils des âges farouches"

Pierre Buisson, président de la CCMV, conférence de presse de la Métro, 19/03/2012 :

« 
Les maires des sept communes de la CCMV sont favorables et défendent farouchement ce projet »

Pierre Buisson nous promet le retour à l’âge farouche. Le président de la CCMV n’y va pas par quatre chemins de randonnée : « Les maires des sept communes de la CCMV sont favorables et défendent farouchement ce projet ». ‘‘Farouchement’’ le mot est malheureux qui selon la définition du dictionnaire signifie : ‘‘De façon à éviter les contacts humains’’ ou encore dans son sens second : ‘‘D’une façon ferme, intransigeante, rude ou brutale’’. La langue aura fourché à cet ‘‘homme de terrain’’ ou le territoire du Vercors serait-il menacé par ses citoyens ?

jeudi 13 décembre 2012

Vive le câble … là où il est utile !

D'aucun pourront nous taxer d’égoïstes méprisant l'intérêt général, de nymbistes butés ou de câblipathes endurcis ... à aucun moment, il n'a été écrit dans ce blog que nous étions contre le transport par câble.

L'objet de notre action n'est pas de contester ce mode de déplacement mais de porter le débat sur son inadaptabilité au territoire du Vercors, un constat de non-rentabilité économique, une absence de processus participatif, une gouvernance autocratique, un coût astronomique au regard des finances locales et un pseudo-prétexte écologique. Ces points sont d'ailleurs défendus et étayées dans notre rapport citoyen sur le câble.

L'article 13 de la loi n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement encourage le transport par câble. Nous aussi !

Le câble désengorgera Toulouse et Brest, Grenoble restera saturée

Les projets de câble portés par les collectivités territoriales à Toulouse ou Brest, par exemple, s'inscrivent parfaitement dans une logique de désengorgement, de franchissement d'obstacle, d'insertion dans l'espace urbain et de résolution de problème d'accessibilité horizontale.

Ces deux dossiers ont, d'ailleurs, été présentés lors d'une journée d'étude du Groupement des Autorités Responsables de Transport (GART) sur "les transports collectifs par câble aérien en milieu urbain".

Alors OUI au transport par câble comme technologie d'avenir dans des zones d'intérêt ...
non aux projets sans étude, non à la lubie présidentielle de Marc Baietto et au prestige de façade, non à l'aléatoire et à l'irrespect des citoyens !

mardi 11 décembre 2012

La citation ou "Au loin ronronnent les bulldozers et les pelles mécaniques"

Christian Bouvier, directeur commercial de Pomagalski, la tribune, 13/11/2012 :

« On sait tout faire ! »

(en rappelant que sa société a déjà installé des téléphériques en Amérique latine et en Asie)

On peut tout faire, sauf n'importe quoi... ! Le pseudo-constructeur Isérois Pomagalski est dans les starting-blocks et se voit (déjà) en haut de l'affiche du permis de construire. Où sont donc passées les règles de la concurrence et des marchés publics ?


dimanche 9 décembre 2012

Financement "Partenariat Public-Privé" ou comment plomber les finances publiques

Comment financer le projet câble Agglo-Vercors ? Facile nous promettent nos édiles : faisons appel à au Privé ! Depuis quelques années les PPP (financement Partenariat Public-Privé) ont le vent en poupe. Mais depuis que la Cour des Comptes a tiré la sonnette d'alarme (dossier complet sur un partenariat PPP à cette adresse : Les partenariats public-privé pénitentiaires - Cour des comptes) il apparaît que la mariée n'est pas aussi belle que promise…

La Cour des Comptes n'est la seule à se défier de ce type de montage hybride, en voici quelques autres :

L’ancien ministre des Finances, Jean Arthuis, est très sévère avec ces contrats qu’il qualifie « de fuite en avant qu’on ne pourrait plus contrôler ». Il affirme que les PPP sont « une commodité à court terme qui permet de lancer des projets sans faire apparaître tout de suite au budget l’ampleur des dépenses ».

• « Le PPP était à l'origine réservée à des procédures d'urgence. C'est devenu un outil qui favorise la vie à crédit et le surrendettement. A ce titre, c'est un système qui a dérapé » dit François Hollande, Président de la République, en avril 2012 à la revue "l'Architecture d'aujourd'hui".

Deux extrémistes tendance 'anarcho-délirants' certainement très mal informés.

De nombreux exemples de cette gabegie 

Partout sur le territoire, des exemples de ce gaspillage financier occasionné par ces PPP :  hôpital sud-francilien à Corbeil-Essonnes, le grand stade de Lille, le Pentagone français, Musée des civilisations à Marseille… Les points communs à ces partenariats Privé/Public : décision litigieuse dans l'octroiement des marchés, sous-estimation des coûts de construction, coûts de maintenance exorbitants… Continuez tout seul en puisant aux sources journalistiques qui ne manquent pas.

Pour ceux qui veulent se faire une première idée sur l'ampleur des problèmes consécutifs aux PPP, une compilation réalisée par un 'Castor énervé' qu'on salue : http://le-castor-enerve.fr/pdf/111213%20Dossier%20du%20castor%20PPP.pdf

Mais après tout, l'Agglo de Grenoble a bien droit à son petit PPP, tant que nos élus se trouvent en déficit d'information, ils peuvent continuer à rêver. Probable qu'ils ne lisent que le Dauphiné Libéré ; ceci expliquant cela.
De leur côté, il semble que les "Privés" sachent mieux ficeler les contrats que nos très chers élus. A moins que ces derniers, au moment de la signature, soient plus préoccupés par le prestige dont ils bénéficient au présent que des lourds remboursements auxquels ils soumettent leurs administrés au futur.

jeudi 6 décembre 2012

La citation ou "La vessie éclaire la lanterne"

Christian Coigné, maire de Sassenage, Gre CityLocalNews, 09/07/2012 :

« Ce projet est essentiel pour cette partie de l’agglomération. Nous (i.e Sassenage) sommes directement concernés par les 6 000 véhicules qui transitent chaque jour par la commune ».


Le maire de Sassenage déclare sans ciller que ‘le téléphérique’ réduira les problèmes de circulation dans sa commune On se demande ce que font ses conseillers en communication pour le laisser proférer des âneries pareilles.


Une carte vaut mieux qu'un long discours.


- le Vercors ne représente au plus que 35% des flux entrants empruntant la D 1532 ;

- 2750 véhicules (au maximum) provenant du Vercors transitent par Sassenage (données TMJA, deux sens confondus). On est donc loin des 6000 claironnés ci-dessus !
- les habitants du Vercors ont aussi le droit de transiter par le pont Barrage ; M. Coigné en oublie même ses administrés (nombreux) des Côtes de Sassenage qu'il confond avec des Vertacomicoriens !


carte des trafics 2011 (source : Conseil Général de l'Isère)

mardi 4 décembre 2012

Le Blog Téléféérique snobe le Dauphiné Libéré !

Vous avez bien lu : on nous a proposé de répondre aux questions du D.L. et nous avons refusé !
« Contacté cette semaine, le collectif de citoyens du plateau du Vercors, farouchement hostile à ce projet de transport par câble n'a pas souhaité nous recevoir pour présenter ses arguments » (DL du 26 novembre 2012).

Petite précision avant d'expliquer ce refus : nous ne sommes pas "farouchement hostile" mais "rationnellement hostile" à ce projet, nos arguments étant réfléchis et pas épidermiques. Et nous chanterons "vive le câble" sur tous les tons quand on nous en aura véritablement démontré les avantages, au regard de notre parti pris de base : l'argent public est-il bien employé ici ?

Nous avons proposé au journaliste du DL de puiser dans notre document (RÉFLEXIONS CITOYENNES SUR LE PROJET DE CÂBLE AGGLO-VERCORS) les réponses aux questions qu'il voulait nous poser. Mais il a refusé. Probablement nos trombines, nos situations sur l'échiquier politique et nos pedigrees l'intéressaient plus que nos idées sur le sujet.

De plus n'ayant pas la maîtrise de ce qui allait paraître, il aurait été facile de ne retenir d'une interview que ce qui semble important au journaliste … mais pas à nous. Surtout à considérer la totale absence d'esprit critique, complaisance est plus juste, dont ces derniers font preuve concernant les approximations, voire les énormités (dans notre rubriques "Perles de nos édiles") émises par les promoteurs du projet.

Le maire de Lans parle le "technocrate" : on est content pour lui

Pour finir, l'inénarrable maire de Lans-en-Vercors, qui aura emprunté au langage technocratique d'en bas déclarant : « L'arrivée du câble au niveau du "Musée de la magie des automates" permettrait de réidentifier la zone du val Furon ».

Fichtre, le val Furon, une zone ! Trop de verdure certainement, trop de promeneurs et d'enfants qui y jouent sans dépenser le moindre euro. Quel gâchis ! Vivement la prochaine gare d'arrivée et ses commerces autour pour y remédier.

Quant à "réidentifier la zone" voilà une expression qui fleure bon l'aménageur habitué à la réhabilitation des quartiers en déshérence. Mais le val Furon est tout sauf anonyme ni abandonné par les habitants de Lans. C'est un magnifique endroit à peu près préservé des bâtisseurs. Mais gageons qu'on nous dira bientôt dans la langue technocratique à laquelle s'essaie le maire : "Grâce au câble, cet espace naturel sera redécouvert (ou "réapproprié"au choix) par ses habitants. Valorisé par des aménagements ludo-écolo-labellisés Parc Naturel du Vercors, il permettra d'y exercer ses compétences de touriste éphémère dans un espace dédié… ».

Un enchantement on vous dit. Vivement demain !

TROP FORTS CES "JOURNALISTES"
Vous remarquerez en quatrième ligne de l'article une coquille typographique qui nous montre qu'entre le "journaliste" et le maire le courant passe à merveille. Le premier est tellement pressé de bien faire qu'il va jusqu'à glisser un 'OUI' subliminal à ses lecteurs. Le service après-vente est garanti au DL. Quand on vous dit qu'ils sont inconscients !



dimanche 2 décembre 2012

La citation ou "Pour cent briques t'as plus rien"

Yannick Boulard, maire de Fontaine Dauphiné Libéré, 31/08/2012 :

« A 50 millions d'euros, ce n'est pas un projet cher ».


Selon l'agence de communication Ogilvy France, Red Bull a dépensé 50 millions d'euros pour promouvoir sa boisson dans le cadre de la mission Stratos. Comment ? En sponsorisant l'exploit de Felix Baumgartner sautant de 30 000 mètres d'altitude. Elle nous explique pourquoi ce n'est pas cher payé. Nos stratèges en développement local se sont sentis pousser des ailes… Mais ce sont les contribuables qui feront le grand saut !

Pendant ce temps, l'État invite les collectivités territoriales à rationaliser leurs dépenses.  Un conseil qui ne semble pas freiner l'ardeur de nos édiles alors qu'a y regarder de près, il paraît inapproprié de parler d'opportunité financière avec ce projet d'apparat.

Dire qu'il ne coûtera 'que 50 millions d'euros'*, c'est mentir aux citoyens/usagers. 50 millions d'euros financés par l'emprunt (amortissement sur 30 ans au taux de 5%) deviendront en réalité 125 millions d'euros à la charge de la collectivité (capital + intérêts). Pris dans l'engrenage Dexia, Fontaine n'est pourtant pas sans savoir qu'un prêt bancaire est assorti d'intérêts d'emprunts !

*Estimation faite avec une technologie inappropriée, le monocâble. On s'achemine vraisemblablement vers le 3S, deux fois plus cher mais adapté au projet… Et donc, si on y ajoute les intérêts, à une somme encore plus élevée (ainsi 90 millions d'euros empruntés coûteront au final 225 millions à la collectivité).