mercredi 18 décembre 2013

La citation ou "Le pavé dans la marre"

Franck Girard, maire de Saint-Nizier, réunion publique de concertation de Villard de Lans, jeudi 7 novembre s'adressant au chevalier servent Yannick Olivier, représentant Marc Baïetto (absent car bien plus occupé par son conseil municipal ou autre pince fesse) :


"Après quelques milliers d'euros d'études, aujourd'hui on n'a pas de plan de financement, beaucoup de gens nous interpellent en tant qu'élus en disant, bon ok on a des coûts mais qui va payer, qui va participer ... et l'exemple que j'ai donné c'est juste pour avoir des notions ce sera peut-être pas 10 %, ce sera peut-être que 1 %, 0, peut être que tout sera pris en charge par la Métro mais j'ai cru comprendre, par votre président, que l'intercommunalité allait avoir une participation donc l'exemple que j'ai pris c'est de dire si on prend que 10 % du coût de fonctionnement de 4 millions d'euros c'est 400 000 euros sachant que 1% génère une recette fiscale de 15 000 euros cela fait une augmentation de 27 % ! C'est juste, cela pose les choses, cela permet d'avoir des petites idées"

Après le gravillon dans la chaussure, le pavé dans la mare ! 
Ce projet de téléphérique aurait un impact fiscal non négligeable ? Le Jean-Michel Basquiat en herbe qui s'était risqué à inscrire 'câble = + d'impôts' à l'entrée de Saint-Nizier aurait-il raison ?

Merci à Franck Girard de nous éclairer et d'être aussi un peu ce trublion et ce poil à gratter qui réveille les autres élus du plateau, obéissants passifs ... quoique la réunion de concertation de Villard de Lans ait enfin permis de mettre fin à une certaine absence de réponse comportementale. A moins que l'inertie ne soit un mode de résistance à l'agressivité testostéronée des élus d' "en bas" ?

jeudi 12 décembre 2013

La Métro bétonne sa concertation

« C’est ‘ma concertation’ » clamait haut et fort dans le Dauphiné Libéré du 9 octobre Marc Baïetto, président de la Métro, alors que l’association ‘Vercors à Cœur ‘ principale opposition structurée au téléphérique sur le plateau du Vercors lui demandait de ‘monter sur l’estrade’ pour faire valoir ses arguments contradictoires. ‘Ma concertation’, oxymore* révélateur du Baïettisme, forme de gouvernance en vogue chez les hommes de pouvoir consistant à décider tout seul, en faisant mine d’écouter la population. Il aurait dit ‘mon dialogue’ ou ‘mon échange’ que nul n’en eût été davantage surpris tant notre homme a depuis longtemps déserté les roides concepts de la philosophie pour aborder ceux plus élastiques de la ‘démocratie participative’. Donc qu’en est-il de la ‘concertation sauce baïettiste’ et de la démocratie telle qu’elle dysfonctionne dès qu’on aborde des ‘sujets à forte teneur économique’ ?

Réunions ‘déconcertantes’ ou comment escamoter le débat

On aime faire appel au Privé à la Métro : pour organiser les réunions de concertation, distribuer les documents préparatoires, dépouiller les registres mis à la dispositions du public, et même pour inventer le futur de l’agglomération ! « On est plus libre avec le Privé » dixit leur penseur en chef. Bon, il est sûr que c’est un peu plus cher : 270 000 € à Eiffage pour faire de jolis dessins et imaginer sur un coin table, numérique il est vrai, un avenir en béton aux contreforts du Vercors*, ça n’est pas donné. Mais du moment que c’est le contribuable-citoyen qui paie, tout va pour le mieux dans la meilleure des démocraties possibles.
En plus, le privé c’est tellement plus efficace, tellement plus discipliné, d’ailleurs il est docile jusqu’à livrer les documents de concertation avec le retard suffisant pour qu’ils arrivent dans les boîtes aux lettres après les réunions, des fois que les habitants du plateau en soient informés et qu’ils se déplacent en nombre. ‘Problème technique’ susurra d’un air contrit au début de chacune de ces réunions le commis métropolitain chargé d’annoncer les mauvaises nouvelles. Ou alors serait-ce de la simple incompétence ? Mais n’y pensez pas, le Privé plus incompétent que La Poste ! Mais dans quel monde vivrions-nous ? Heureusement que l’association ‘Vercors à Cœur’ a fait le travail en distribuant largement l’information auprès des habitants du plateau ; et pour pas un rond encore !

Un débat de concertation à la sauce Métro, ce sont des intervenants qui exposent pendant des heures les qualités supposées du projet, avec force plaquettes, panneaux et Powerpoint, et qui concèdent royalement au public de chétifs quarts d’heure pour poser leurs questions. Mais interdiction de reprendre la parole après : risque de débat contradictoire en vue ! Grands seigneurs certes, ou s’imaginant comme tels, mais peu enclins devant la faiblesse de leur argumentaire à se confronter aux problèmes concrets du plateau. Comme l’a dit l’un de leurs soutiers à la réunion de Lans-en-Vercors : « On vous fait le cadeau d’être là … » et qui a poursuivi dans sa tête ‘’… faudrait pas en plus nous emmerder avec des questions pertinentes’’. La bronca qu’il a déclenchée a témoigné d’une démocratie un peu moins corsetée que celle concoctée dans les salons à moquette double épaisseur de nos ‘innovants édiles’.
Décidément les vertacomicoriens savent recevoir. Déjà, lors de la réunion inaugurale de Saint-Nizier le commandant en chef Baïetto, avait menacé de quitter la salle car « on se payait sa tête ». Il faut expliquer qu’en proférant – sous la pression d’un questionneur avisé remarquant que ‘’la Métro ferait mieux de s’occuper des problèmes de circulation de l’agglo’’ – une bêtise du genre : « le Rondeau n’est pas ma juridiction » et enchaînant gaillardement avec « son désir d’intervenir dans le Vercors » (pas plus sa juridiction, faut-il le rappeler) qu’il avait déjà abusé de la magnanimité de ses hôtes plus que de raison.
Pour conclure en beauté, le sénateur Jean Faure, édile emblématique du Vercors et pas connu pour être un gauchiste même sur le retour, de qualifier lors de l’ultime réunion de Villard de Lans, les émissaires de la Métro de ‘centurions en mission’ dans l’idiome feutré des politiques rompus aux contorsions langagières. À traduire par ‘envahisseurs’ en langage courant. Ce à quoi répondit Yannik Ollivier, vice-président de la Métro : « qu’il en référerait à César » lâchant par-là le morceau pour un trait d’humour incontrôlé.

Le câble en Vercors ? Un prétexte pour couler du béton

La ‘’concertation’’ aura au moins permis de mettre à jour une chose : la totale méconnaissance du plateau du Vercors et de ses spécificités par les technocrates métropolitains. Méconnaissance teintée d’une morgue malvenue eu égard à leur incapacité vertigineuse à appréhender des réalités aussi simples qu’entre autres celle-ci : le plateau du Vercors est enneigé au moins cinq mois de l’année et s’y déplacer à vélo électrique pour rallier les gares, comme proposé par le porteur technique du projet Michel Gilbert, est d’un ridicule achevé.  On vous en passe et des moins fines… Et puis non, les occasions de rire se faisant rares, encore une du commandant en chef. Revenant de Bolzano, Mecque du pylône et du fil d’acier – évidemment puisqu’il permet de diviser par deux le temps de trajet entre la ville et la vallée alors qu’il l’égale péniblement dans le Vercors – Marc Baïetto déclarait : « Je suis convaincu qu'il nous faut le même système qu'à Bolzano, à savoir un téléphérique débrayable 3S … » [ autour des 100 Millions d’€ ]. Puis à Saint-Nizier quelque temps après : « Il n'est pas question d'un 3S, l'option télécabine est à 53 Millions d’€ ». Quelle constance dans l’analyse ! On sent que le projet est en de bonnes mains.

Pour conclure et résumer leurs intentions et leur pensée, vocable surdimensionné pour qualifier leur insipide verbiage techno-libéral (ville post-carbone, ville solidaire, ville démocratique), on dira de manière lapidaire et propre à être compris par tout le monde, même par eux : ‘’qu’ils s’en foutent, ce qu’ils veulent c’est placer du câble et couler du béton’’.

1 A lire sur le sujet l’excellent bouquin ‘La Politique de l’oxymore’ de Bertrand Méheust aux éditions La Découverte.

2 – Voir sur le numéro du Postillon n°22, l’article "Eiffage prépare le meilleur des mondes pour Grenoble"

lundi 2 décembre 2013

La citation ou "Ça n'a pas de prix"

un illustre anonyme, réunion publique de concertation de Fontaine, mercredi 6 novembre :

"C'est un projet qui fait rêver. Je me demande pourquoi il n'y a pas déjà tout de suite des transports par câble partout dans l'agglomération. Ce projet c'est une sorte de rêve pour l'agglomération. Enfin les élus portent un projet qui nous permet de voir un petit peu plus loin que des bouts de véhicules qui se trimbalent en bas des immeubles. Le fait de faire rêver, cela n'a pas de prix !"

Comme disait Coluche, « on croit que les rêves, c’est fait pour se réaliser. C'est ça, le problème des rêves : c’est que c’est fait pour être rêvé »...et heureusement pour la poche des contribuables Métropolitains.

mercredi 27 novembre 2013

La citation ou "L'art du camouflage"

Michel Gilbert, expert ès câbles à la Métro, réunion publique de concertation de Grenoble, mardi 15 octobre 2013 :

...de dire en parcourant les diapositives traitant de l'insertion paysagère du projet : "Le câble se confond avec le paysage. Il est là, il est ici ... de façon assez globale il m'est arrivé de chercher le câble sur les images à me demander si le bureau d'études l'avait vraiment intégré le câble sur les images... En zoomant très très fort effectivement, je l'ai trouvé !"

Lors de ces six réunions de concertation, la partie 'insertion paysagère du câble' nous permettait de profiter d'un petit moment de décontraction après l’assommoir des chiffres, Michel Gilbert, jouant les experts candides à la recherche du téléphérique caméléon sur des plans d'insertion en trompe l’oeil !


Une image valant mieux qu'un long discours, Bolzano ayant pénétré l'inconscient collectif, on vous livre une autre perspective avec le 3S de Sölden en Autriche histoire de saisir cette transparence qui épargnera les paysages du Vercors ...



dimanche 24 novembre 2013

Politique des déplacements dans l'agglo : y a-t-il un pilote dans l'avion ?

Y a-t-il encore un pilote dans l'avion du classement des projets prioritaires en matière de déplacement dans l'agglomération Grenobloise ? Visiblement non ... Exemple par l'absurde avec cette fameuse polarité Nord-Ouest au centre de toutes les attentions de la part de nos élus bétonneurs !

Pare-choc contre pare-choc

On constate aujourd'hui un trafic moyen journalier de 15 400 véhicules en transit sur l'axe Sassenage-les Engenières/Fontaine-La Poya (moitié moins cumulés sur les deux départementales descendant du Plateau du Vercors) ... et oui, il ne fait pas bon emprunter l'avenue de Romans sur Sassenage en voiture. Les bouchons y sont fréquents, très fréquents même, surtout aux heures de pointe : flux de passage en provenance de Lyon et Valence, déviation via le pont barrage pour s'échapper de l'A48 constamment encombrée et, reconnaissons-le, flux modéré de voiture en provenance du plateau du Vercors...et des hauts de Sassenage (moins de 30 % du trafic généré).

Tout est sous contrôle : demain sera pire !

En effet, l'avis de l'autorité environnementale sur l'étude d'impact du projet de ZAC des Portes du Vercors sur les communes de Fontaine et Sassenage prévoit un accroissement important des flux de circulation avec la création de la dite ZAC (5 700 habitants supplémentaires à l'horizon 2035 !).

Cette étude très officielle puisque réglementaire met en évidence "l'importance des déplacements générés par ce projet d'aménagement : 4 000 déplacements par jour à l'horizon 2020 et 18 000 à l'horizon 2035". Plus grave,  elle précise que "concernant la situation automobile, les affectations de trafic issues de l'étude montrent des saturations d'axes et points stratégiques notamment aux deux entrées de la ZAC : pont des martyrs et carrefour Langevin-Ambroise Croizat" ! ... Et pour le coup on ne pourra pas accuser le Vercors d'être à l'origine du congestionnement, n'est-ce pas monsieur Coigné ?

Dans la tête de nos élus, on pourrait penser que, par anticipation, prolonger les trois kilomètres de la ligne de tramway A semblerait une exigence plus forte que construire un téléphérique pour fluidifier les déplacements entre Sassenage et Fontaine ! Que nenni, visiblement, ce n'est pas la priorité du moment ... où l'on préfère rutiler que d'améliorer le quotidien de ces concitoyens !

Christian Coigné, À la recherche du tram perdu

mercredi 20 novembre 2013

Centre culturel cherche visiteurs

Peut-être inquiet de voir le Stade des Alpes se remplir à la vitesse d'un escargot de course, Jean-Paul Gouttenoire, alors même que le chantier de SON centre culturel est bien avancé, vient de lancer un appel d'offre pour une étude de définition du fonctionnement dudit centre culturel. L'objet de la prestation est, on ne peut plus explicite, : "Au vu des difficultés rencontrées dans la concrétisation du choix de fonctionnement et des préconisations, il semble nécessaire d'accompagner les acteurs à formaliser, ensemble, un projet de fonctionnement cohérent".

Un classique : "Mettre la charrue avant les bœufs"

Les vieux adages se perdent … et c'est dommage. N'aurait-il pas fallu faire cette étude de faisabilité avant même de prendre la décision de construire ? On comprend mieux maintenant, outre la fidélité à la doctrine de son ami Marc Baïetto, l'entrain avec lequel Jean-Paul Gouttenoire porte le projet de câble, catalyseur de foule à son sens. De l'art de s'accrocher aux branches !


Et si on lui proposait de débattre du téléphérique dans son centre flambant neuf ? Recette assurée, au moins pour la première année ! Pourquoi ne pas programmer aussi l'Hadra 2015 dans l'auditorium du centre culturel ? En voilà au moins deux bonnes idées pour remplir cette salle, idées bien moins onéreuses que ces études au coût inconnu... sauf pour le contribuable Lantier encore une fois !

dimanche 17 novembre 2013

Dialogue fictif post concertation à La Métro

  • Salut les gars, cette dernière réunion à Villard, ça c’est bien passé ? La route, pas trop galère ?
  • Non, non, monsieur le Président, une fois passé le Rondeau, ça roulait bien pour monter là-haut…
  • Vous me les cassez avec le Rondeau ! Je vous l'ai déjà dit, le Rondeau c'est pas ma juridiction. Et puis c’est pas le sujet. Alors ça y est, ils sont d’accord sur le plateau ?
  • Pas vraiment monsieur le Président, on a senti comme une réticence.
  • Non mais ça c’était à Saint-Nizier, là où j’ai fait sauter le verrou lors de la première réunion. Ils l’ont même écrit dans le Dauphiné : "c’est grâce à mes qualités de tribun que je les ai retournés". Alors le reste du plateau … du gâteau.
  • Ben non. A Lans et Villard c’était pire qu’à Saint-Nizier.
  • Comment non !!! Vous foutez quoi ? Vous avez utilisé les bons documents ?
  • Oui, oui.
  • Vous leur avez montré les diapos avec les photos et les chiffres sur les bus ?
  • Oui, oui. On l’a fait aussi.
  • Et l’argumentaire préparé par l’équipe de com, vous l'avez servi aussi ?
  • Oui, on a tout fait monsieur le Président : l’accidentologie, la pollution, les embouteillages, le bilan carbone, la ville à la montagne, etc.
  • Vous n’avez pas parlé des partenariats publics / privés j’espère ?
  • Non, on n’en a pas touché un mot.
  • Mais alors, c'est quoi qui les dérange les bouseux ?
  • Ils ont posé beaucoup de questions sur le prix, le financement, les temps de trajet, comment rejoindre la gare de Lans. Ça n’a pas l’air d’aller de soi …
  • Pourtant ils peuvent y aller en vélo électrique, c’est plutôt tendance ça. Ça devrait leur plaire ça non ?
  • Ils n’ont pas l’air de vouloir y aller à vélo, même électrique. Ils ont parlé de la neige en hiver.
  • La neige en hiver ! Ah c’est du joli, si personne ne veut y mettre du sien, on n’est pas près de sauver la planète. Deux bornes à vélo, c’est pas le bout du monde quand même.
  • Faut dire que les élus d’en haut l'ont pas joué fair-play non plus. Il y en a même un qui leur a carrément expliqué que ça pourrait peser sur leurs impôts. Alors forcément, ça plus l'hiver, ça a jeté un froid.
  • Celui-là je le retiens. Si on commence à dire aux gens ce qu’on fait de leur argent, on pourra bientôt plus gérer nos budgets tranquillement.
  • Ben clairement, là-haut, ils n’ont pas l’air convaincu. Ils nous ont même renvoyé dans nos 22 avec le Stade des Alpes.
  • Je m’en fous, c’était pas mon idée. Mais il y a des endroits où ça s’est bien passé ces réunions de concertation ?
  • A Fontaine, c’était pas si mal.
  • Naturellement, j'y étais. J’ai beaucoup aimé le gars qui a parlé de rêver avec des projets qui n’ont pas de prix. Il est de chez nous celui-là ?
  • Non, même pas. 
  • Il nous en faudrait plus des comme ça. Un administré qui veut du rêve à n’importe quel prix, c’est du pain béni. Bon en conclusion, on poursuit comment ?
  • Ben, il va falloir faire la synthèse des registres et des réunions. Mais l’agence de communication aura du boulot pour positiver les commentaires, parce que c’est négatif à une écrasante majorité.
  • Je me demande si c’était une bonne idée cette concertation… On demande leur avis aux gens et ils vous le donnent en vous contredisant! Ça va pas nous faciliter la vie… En plus avec le temps qu’il fait maintenant, il est hors de question de retourner là-haut. C’est toujours plein de neige, une vraie galère pour aller du parking de la CCMV à leurs bureaux. Je ne vais quand même pas mettre des bottes pour aller bosser.
  • Au pire on peut y retourner à la fin du printemps, c’est plus sympa le Vercors à cette saison.
  • Ouais… bon. En attendant je file, j'ai rendez-vous au restaurant avec nos partenaires privés.
  • Bon courage monsieur le Président !
  • Oui, Président, n'est pas un boulot facile… ils s’impatientent. En ce moment les affaires ne sont pas florissantes…
  • Monsieur le Président est-ce qu'on peut poser nos RTT, parce que l'équipe a besoin d'un break… avec tous ces opposants…
  • Est-ce que je fais un break moi ? Retournez au boulot et trouvez-moi quelque chose, qu'on en finisse une fois pour toute avec ces ploucs.

jeudi 14 novembre 2013

Où l'abondance de biens nuit…

...au contribuable !

On a été heureux d'entendre, lors de la réunion de concertation de Villard de Lans que la gare intermédiaire de Saint-Nizier serait affublée d'un hôtel-restaurant et d'une salle de séminaire...


Beaubourisation du Vercors

C'est vrai qu'entre la salle de cinéma le Rex complètement modernisée à Villard de Lans, le futur centre culturel de Lans-en-Vercors et la nouvelle salle de conférence de 400 places à l'Escandille d'Autrans, le Vercors aura bien besoin d'un complexe supplémentaire !


Avant de construire à la chaîne des espaces d'accueil pour le public, ne serait-il pas cohérent d'identifier une politique culturelle intercommunautaire ? Et continuant dans cette voie, il n'y a pas de raison que les habitants d'Engins ou de Corrençon, pas moins cultivés que les autres, n'exigent aussi leur complexe multiculturel !

mardi 12 novembre 2013

La citation ou "Nos amis les Falcon 2000"

Michel Gilbert, chef de projet transport par câble à la Métro, 1ère réunion de concertation à Grenoble, 17/10/2013,

...à la question d'une personne dans le public s'interrogeant sur la couleur des pylônes par rapport aux contraintes posées par l'aviation civile de répondre : « Pour l'aviation, on est soumis aux mêmes règles que pour les lignes électriques. Il faudra effectivement que l'on ait un dispositif effaroucheur. Si ça effarouche les rapaces, cela devrait aussi effaroucher les avions ».

Sourires songeurs dans l'assemblée ! Pas de doutes, ce projet très sérieux est piloté par de vrais "pros".


mercredi 6 novembre 2013

Bienvenue chez moi...

A la demande de nos voisins de l'association Vercors à Cœur qui souhaitait être associée au processus de concertation publique, Marc Baïetto de répondre (très) sèchement dans le Dauphiné Libéré du 9 octobre « c'est notre concertation (...) Ils peuvent organiser des réunions publiques ; moi je n'irai pas à leur réunion » !
Petite poussée de pression artérielle chez le président de la Métro ?

Le site de la Métro précise pourtant que "ce processus de concertation s'inscrit dans le cadre des dispositions de l'article L300-2 du code de l'Urbanisme qui définit cette concertation préalable comme une étape permettant d'associer le public très en amont, dès le début des études, à la définition des objectifs et des grandes lignes de ce projet".

Quand on regarde de près ce fameux article L. 300-2, on peut lire sur sa première ligne : "Font l'objet d'une concertation associant, pendant toute la durée de l'élaboration du projet, les habitants, les associations locales et les autres personnes concernées (...)".

La population comme les associations pourraient ainsi faire connaître leur avis aussi longtemps que le dossier définitif ne soit approuvé par l’organe délibérant ? 
Visiblement pas lorsque les arguments de l'opposition sont trop solides ! La démocratie est juste une question de point de vue.


Communiquer n’est pas informer

... Pour détourner le titre d'un essai de Dominique Wolton.

Quand la communication est soupçonnée de manipulation... Petit exemple avec l'évaluation du coût du projet présentée en page 34 du magnifique dossier de concertation produit par la Métro dans le cadre de la concertation publique !
Rappelez-vous au lancement du projet :  la Métro estime à “40 à 50 millions d’euros, pour la totalité de l’opération
Bien que les experts d'ingérop, bureau d'études missionné pour les études amont aient affichés leur plus grand scepticisme quant à la possibilité d'implanter sur la ligne envisagée une solution classique de télécabine de type monocâble, la Métro continue sa stratégie de séduction en maintenant le cap arguant d'un investissement raisonnable.

La désinformation par l'exemple

Extrait du document de "concertation" de La Métro (page 34)

La télécabine : un faux semblant

La Métro aurait gagné en légitimité en s'évitant de faire de la rétention d'information vis-à-vis du public sur le mode "télécabine" : temps de trajet largement supérieur à la voiture (avec une vitesse en ligne à 6m/s), arrêt complet pour maintenance de deux semaines par an, temps estimé d'indisponibilité lié au vent de 21 jours par an, nécessité de couper l'intégralité de la végétation sous la ligne, coût d'exploitation plus élevé que sur un 3S, traversée des gorges du Bruyant impossible ... Pour résumer : totalement impraticable sur le Vercors.

mardi 5 novembre 2013

Fermé pour cause de maintenance annuelle

A bien retourner dans tous les sens le dossier de consultation, aucune donnée chiffrée sur les jours de maintenance de l'infrastructure n'est visible.


Grandeur d'internet, où l'on apprend que le téléphérique 3S de Bolzano sera fermé pour sa maintenance annuelle du 4 au 16 novembre soit 12 jours (visiblement personne n'avait posé la question lors du voyage initiatique dans le Trentin) ! Chiffre cumulé aux 5 à 10 jours d'arrêt minimum pour grand vent, cela va en faire des journées où les bus circuleront en continu pour garantir le même niveau de service que le câble.


Pour les jours de grand vent, la Métro a budgété des cars à hauteur seulement de 80 000 euros misant peut-être sur le changement climatique, mais rien pour les jours de maintenance ; probablement trop cher pour être annoncé.

dimanche 3 novembre 2013

La citation ou "Un bref instant de lucidité"

Marc Baïetto, président de la Métro, le Dauphiné Libéré, 02/10/2013 :




Après avoir torpillé le projet Ysis de tramway périurbain entre Moirans et Grenoble, soutenu tout et son contraire sur la rocade Nord, jeté le discrédit sur son homologue Jean-Yves POIRIER, maire du Fontanil, qui demandait le lancement d'études prioritaires pour un téléphérique sur la ligne péage de Voreppe/gare de Grenoble, assumé pleinement l'engorgement quotidien du trafic routier vers Grenoble, Marc Baïetto tend le bâton pour se faire battre !

Bientôt, on lira, dans le Dauphiné Libéré, le président de la Métro : "Oui, il m'arrive de dire des conneries !"

vendredi 1 novembre 2013

Contre vents, courants et marées

Constatons, sans parti pris idéologique, que hormis les élus socialistes, droits dans leurs souliers, suiveurs de la pensée unique, ce projet ne fédère aucune autre sensibilité ! D'un bord à l'autre de l'échiquier politique métropolitain, chacun y va de sa critique parfois acerbe... florilèges :


à droite, Michel Savin, sénateur UMP et président du groupe Métro Alternatives :
Mathieu Chamussy, autre élu à la Métro, de s'interroger sur l'impartialité des études :
Le maire du Fontanil, Jean-Yves Poirier, de s'étonner de la pertinence du tracé :
à gauche, Renzo Sulli et José Arias, de concert, pour le parti communiste :

- Go citoyenneté, par la voix de Jean-Philippe Motte :
- Éléonore Perrier, du Mouvement Républicain et Citoyen, d'intervenir lors du conseil de la Métro du 27 septembre 2013 à propos de la délibération sur le lancement de la concertation :
Ades/EELV et Gilles Kuntz son représentant, enfin, de dire : 
Nul doute qu'en grattant un peu, on trouverait des points de vue discordants parmi les fidèles, préférant le silence à l'anathème ! Le bâton ne doit jamais être loin...

vendredi 25 octobre 2013

La citation "A pu d'sous !"

Jean-Paul Gouttenoire, maire de Lans-en-Vercors, 20 minutes, le 9 octobre 2013,

... interrogé sur le financement du projet : « On doit encore parler. Ma commune n'a, en tout cas, pas les moyens de faire ce type d'investissement »

© futur.A - Empreinte Virtuelle

Alors que la Cour des Comptes étrille depuis quelques semaines les finances des collectivités territoriales, Jean-Paul Gouttenoire, peut-être éclairé par la lecture des recommandations des magistrats, se désolidarise de son copain Baïetto quant au financement du téléphérique ! 

Eh oui ! Malgré son enthousiasme grandiloquent, notre maire de Lans est courageux d'annoncer avec dépit que les caisses sont vides après avoir englouti la quasi-totalité de l'autofinancement communal dans la construction d'un centre culturel grandiose... Réaliste aussi, car le coût annuel du fonctionnement et d’entretien dudit centre n'est pas encore connu... tout au moins par le Lantier de base !

Si Jean-Paul Gouttenoire "a pu d'sous", il aimerait encore garder quelques électeurs.
La vie de nos édiles n'est pas simple. On compatit.

mardi 22 octobre 2013

Les promoteurs du téléphérique annoncent qu'ils vont réduire la pollution sur le plateau : on se marre !

Comme le téléphérique, on le sait d'ores et déjà, s'arrêtera à Lans-en-Vercors, pour la quasi-totalité de ses utilisateurs il faudra gagner la gare de départ en voiture ! Rapport au CO2 = bénéfice nul puisqu'on sait que l'essentiel de la pollution émise par une voiture se produit dans les deux premiers kilomètres quand son moteur est froid … 

A moins que l'on mette des bus navettes, et électriques de surcroît, à disposition sur tout le plateau et à fréquence élevée. Mais du coup, pourquoi ne pas les faire descendre jusqu'en bas ? Moins de CO2 pour le plateau, un moyen de transport souple … et pas de téléphérique à 100 M€ en investissement pour polluer le paysage.

dimanche 20 octobre 2013

Câbloïte aigüe : la pandémie gagne du terrain

On raillait encore récemment le câbliciste Marc Baïetto et sa vitupérante addiction au téléphérique voulant coloniser la montagne Iséroise à n'importe quelles conditions !
Le territoire de l'Oisans, principal moteur du tourisme en Isère, grand oublié de son discours souverain, nous avait permis de recourir à une histoire fictive et divertissante pour argumenter de cette accoutumance à outrance !

Le vaccin "Téléféérique" en rupture de stock !

Mais la réalité a rattrapé la fiction puisque Xavier Cret, néo candidat déclaré à la mairie de Bourg d’Oisans annonce dans son pré-programme électoral la création d'un téléphérique entre Bourg d’Oisans et l’Alpe d’Huez.
Les élections municipales approchant à grand pas, il semblerait que la câbloïte aiguë soit une maladie virale très contagieuse se transmettant très rapidement par la presse. L'inquiétude gagne chez les gens sensés, car le vaccin "Téléféérique" s'avère manifestement insuffisant ! Il faudrait passer à une campagne nationale avant que la France entière ne succombe à ce très virulent virus et ne se retrouve couverte de câbles.

vendredi 18 octobre 2013

Marc Baïetto rafraîchit le concept de "concertation"

Celle-là nous avait échappé. Avec toutes ces déclarations à tort et … de travers, on était passé à côté. Mais le blog de l'association Vercors à Cœur l'avait repéré. Merci à eux.


Une nouvelle définition de mot "concertation" est née sous l'égide du phare de l'agglomération. Après le concept de "neige mouillée", inconnu des randonneurs à ski de tout poil, voici qu'il aborde un terrain plus en phase avec sa formation de philosophe. Enfin on pouvait l'espérer ! "Quelle déconvenue" diront les uns, aussitôt contredits par d'autres qui gloseront sur "cette audace conceptuelle propre à secouer les gardiens du temple de la langue française".

C'est en effet à un bouleversement du champ sémantique que notre laboureur du futur s'emploie sans compter. Passer effectivement de la définition classique du mot qui dit : Concertation = Mode d'administration ou de gouvernement dans lequel les administrés, les citoyens, les salariés, etc., sont consultés, et les décisions élaborées en commun avec ceux qui auront à les appliquer ou à en supporter les conséquences.
… à une "concertation" sans contradicteur, ni même avis différent, il fallait l'oser.

Que les dictionnaires se mettent à jour "concertation" signifiera désormais : "pérorer tout seul en évitant toute proposition alternative qui pourrait gâter l'ambiance". Dans le dictionnaire pour les nuls, on traduira sobrement par le trop souvent galvaudé "pensée unique", mais pas ici.

Il eût été si simple de nommer ces réunions de concertation 'innovantes' par leur nom : "Réunions de promotion du câble en milieu hostile".

mercredi 16 octobre 2013

Le "Téléféérique" se penche sur les arguments des nouveaux défenseurs du téléphérique

Autant vous le dire, au "Téléféérique" il nous paraît souhaitable qu'une opposition citoyenne à notre opposition citoyenne se manifeste. Le débat et la décision qui s'en suivront, ne peuvent qu'y gagner. Mais après avoir lu dans le Dauphiné Libéré leur argumentaire, on en est resté baba ; et pour vous tout vous dire, un peu attristés.

Extraits des échanges à leur sujet dans les locaux du Téléféérique


 – Pas trop tôt que des mecs d'en face se secouent un peu.
– Un moment j'ai pensé qu'il n'y en avait pas… la honte ? ou le désir de ne pas se fâcher ?
– C'est l'époque, dès que tu te fâches, t'es mal vu ; le "contre" emmerde.
– Le type même du mec pas sympa !
– Ouais c'est ça, faut rester sympa en toutes circonstances. On te marche sur la tête, mais si c'est fait avec politesse, en respectant les "instances dirigeantes démocratiquement élues", faut rester sympa.
– Dis au fait, les nouveaux d'en face, ils sont pas sympas avec les habitants du Vercors…
– Comment ça ?
– Ben ouais, quand ils disent : « Qui dans le Vercors s'inquiètent des nuisances que nous infligeons chaque jour aux habitants de Seyssins, Seyssinet ou Fontaine ? » C'est pas sympa.
– Sûr, infliger quelque chose à quelqu'un, c'est pas sympa.
– En plus on produit des nuisances, on doit être des nuisibles alors ?
– Faudrait faire quelque chose ?
– Descendre à vélo ou marcher à pied … ou s'excuser peut-être ?
– De quoi ?
– Ben, je sais pas moi … d'exister.
Ou alors faut qu'on se recompte, parce qu'à 11 000 polluer une agglomération de 450 000 habitants, c'est que le compte n'y est pas ; ou alors c'est qu'on est vraiment des gros dégueulasses.
– En tout cas c'est pas moi, ça fait un mois qu'ils m'ont pas vu en bas.
– La meilleure, c'est la pleurnicherie sur « ceux qui quittent le Vercors à cause des transports »
– Moi je te dis que leur problème de transport c'est surtout un problème de chaussures.
– ???
– En été, ils se pointent en sandalettes visiter leur "petite maison dans la prairie" et l'hiver tu les retrouves tout grelottant dans la neige.
– Quand tu penses que le loup est de retour, ça arrange rien…
On leur a pas expliqué qu'ici c'était la montagne…
– … et pas qu'un peu, l'année dernière l'hiver c'était de novembre à mai.
– Leurs sandalettes auront pas tenu le choc…
– Mais j'y pense, du coup ils sont sympas avec personne nos petits opposants !
– Pourquoi ?
– Parce que ça va faire du monde qui va devoir s'excuser de la pollution qu'ils déversent dans la vallée, et pas que pour Fontaine, Seyssinet et compagnie. Il y a tous ceux qui viennent de la vallée du Grésivaudan, du Voironnais, de Vizille, du Trièves, de …
– Putain arrête là… tu nous donnes mal à la tête.
– C'est vrai ça, c'est pas très sympa.
– C'est surtout très con.

lundi 14 octobre 2013

Grenopolis : horizon 2030

Quand les activistes de l'utopie d'Eiffage rencontrent les câblophiles de la Métro, cela nous donne ça : une ville filaire et un Vercors ultra-connecté avec pas moins de deux téléphériques reliant le modeste village de Saint-Nizier, telle une plaque tournante, à Grenopolis !

(c) Eiffage
Addiction à SimCity ?

Le 17 septembre dernier se tenait au musée de Grenoble une sorte de grand barnum futuriste où Eiffage présentait les résultats de dispendieuses études à 300 000 euros (où l'on constate par contre que question rémunération les activistes d'Eiffage ne versent pas dans l'utopie) permettant d'imaginer à quoi pourrait ressembler Grenoble en 2030 ! 

"Eiffage conçoit la ville de demain" dixit son PDG. "Ce regard nous permet de sortir de nos ornières habituelles, et on sait que tout ce qui est présenté dans cette étude est faisable techniquement"... surenchérit Marc Baïetto ! Non argument typique : "puisque la technique le permet c'est que c'est bon pour nous".
Même le Dauphiné Libéré, si enclin à porter aux nues les projets d'idéaux irrationnels de la Métro est ressorti circonspect de ce miroir aux alouettes enjolivé à grand renfort d'images de synthèse, s'interrogeant sur le coût et sur l'acceptabilité sociale de ces innovations !

Attendre 2030 ? Nous sommes pourtant déjà dans le modèle de la ville agglomérat (sur)saturée, hyper-urbanisée et connaissant de nombreux pics de pollution tout au long de l’année ! Dossiers autrement plus prioritaires que de construire un téléphérique vers le Vercors.

Le rôle des hommes politiques n'est-il pas d'essayer de résoudre les problèmes concrets et actuels plutôt que de jouer à SimCity avec notre argent ?

samedi 12 octobre 2013

La citation ou "La guerre des bouchons"

Marc Baïetto, président de la Métro, le journal des entreprises, 30/08/2013 :

« La cuvette restera le cuvette 
».

les bouchons actuels vous sont insupportables ?
Malheureusement ça risque de durer. Car la Métro, par la bouche de son président, nous apprend que cette situation est inéluctable. On préfère investir durablement dans le Vercors plutôt que d'être à l'écoute de ses administrés.
Et puis la "guerre des bouchons" n'a jamais tué personne.
« La cuvette restera la cuvette » Sûr et certain !

jeudi 10 octobre 2013

Concours de bobards : l'élève dépasse le maître

C'est la course aux énormités et dans ce mano à mano que se livrent Marc Baïetto et Jean-Paul Gouttenoire, il faut bien voir que le président de la Métro, aidé par un aréopage de conseillers, avait pris une longueur d'avance !
Rappelez vous ...
Chaque fois, Marc Baïetto recourt au même procédé : balancer des chiffres ou des assertions à la sauvette ... sans avoir préalablement vérifié la pertinence du contenu.
Il fallait donc que Jean-Paul Gouttenoire, en fidèle élève de la rose, recolle au score ! Et de la plus belle des façons... en parlant des routes menant au plateau du Vercors,  le maire de Lans-en-Vercors de dire :

 * « c'est les 3 routes les plus accidentogènes du département. Tous les jours c'est la roulette russe, tu as toujours l'impression que tu vas prendre quelqu'un dans la figure ».

Encore une information sûre, robuste qui finira de convaincre le plus indécis de la nécessité de voyager en téléphérique, qui plus est sortant de la bouche d'un élu du peuple, pas de doute sur la véracité du propos !

Nous sommes donc comme à chaque fois allés vérifier à la source ! La source, c'est le fichier national des accidents corporels de la circulation routière, fichier qui  joue un rôle central dans l’orientation et l’évaluation de la politique française de sécurité routière ! Pas de doute, Jean-Paul Gouttenoire tire son affirmation de l'analyse qu'il a pu faire de ce fichier.



Si l'on épluche les données de cette base sur 6 années glissantes (en nombre d'accidents et de blessés pour 1000 habitants sur la période 2006-2011), Il ressort pourtant que :
  • 4,32 accidents / 6,36 blessés pour 1000 habitants en 6 ans sur le département de l'Isère
  • 3,38  accidents / 5,9 blessés pour 1000 habitants en 6 ans pour les 7 communes du plateau (soit 39 accidents en 6 ans)
  • 6,35 accidents / 7,35 blessés pour 1000 habitants en 6 ans sur la commune de Grenoble
Une vérité rétablie : rapporté à 1 000 habitants, le nombre d'accidents de la route est plus faible dans le Vercors qu'en Isère !

* à 3 minutes, Téléphérique : Quels enjeux écologiques ?
http://vercorstv.wmaker.tv/3-Telepherique-Quels-enjeux-ecologiques_v694.html

mardi 8 octobre 2013

La citation ou "La mémoire courte"

Marc Baïetto, président de la Métro, le dauphiné libéré, 28/09/2013 :

À la question : "Mais pourquoi un câble vers le Vercors ?" Marc Baïetto de répondre  « Entre autres parce que les études que l’on avait faites pour la candidature aux JO montraient que c’était l’option la plus intéressante pour l’agglomération et le massif ».

Quand on manque d'arguments, on pond des mensonges... Rappelons juste que la candidature de Grenoble aux Jeux Olympiques de 2018 avait été l’occasion d’évaluer la faisabilité de liaisons par câble avec Chamrousse, le Vercors et l’Alpe d’Huez. Le scénario vers le Vercors avait, d'ailleurs, été identifié comme un projet économiquement non viable

D'ailleurs, la pré-étude conduite par le Conseil général pour les JO 2018 avait conclu qu’aucun des projets de liaison par câble n’était rentableCertains ont la mémoire courte...

samedi 5 octobre 2013

"Dialogue de comptoir" ou "Les beaufs ne comprennent rien au progrès"

– « Si personne le prend leur truc ? qui va payer ?
– A Lans, ils pourront toujours vendre leur centre culturel au plus offrant. Ça permettra de rembourser deux ans de fonctionnement. *
– Pas mal… Mais après, ils font comment ?
– Après ? Là, ça devient politique…
– Comment ça ?
– Ben oui, on nous a assez répété que : "la politique c'est prévoir l'avenir". Alors, faut leur poser la question. »

* Le centre culturel de Lans-en-Vercors, annoncé à 2,8 M € en 2011, en coûtera 
5 M € aux dernières estimations. On ne parle pas ici des frais de fonctionnement inconnus à ce jour et qui plomberont les Lantiers pour plus longtemps encore.
A comparer avec les 3,5 M € prévu pour le fonctionnement annuel du téléphérique.

jeudi 3 octobre 2013

Et si la solution c'était le bus ?

A trop vouloir se focaliser sur ce projet de téléphérique, on en oublie presque que l'on dispose déjà aujourd'hui d'un réseau de transport inter-urbain Agglo/Vercors organisé par le Conseil général de l'Isère. Et oui, on peut déjà se déplacer en transport en commun pour aller à Lans-en-Vercors ou à Saint-Nizier-du-Moucherotte, ou même aller faire du ski l'hiver du côté de Villard-de-Lans. Sacré découverte qu'il serait peut-être judicieuse de présenter à nos élu(e)s de la Métro sujets à la cinétose.

Lorsque l'on regarde effectivement la somme des expertises lancées par la Métro (assistance à la maîtrise d'ouvrage, étude de fréquentation, étude déplacements, étude d'un projet commun de développement qui coordonne les projets des deux territoires du plateau du Vercors et de l‘agglomération grenobloise, étude de définition du «programme» du projet de transport par câble, pré-étude foncière, pré-étude des impacts environnementaux, étude d'insertion urbaine des stations) dans le cadre des "études préalables pré-opérationnelles à la réalisation du projet de transport par câble entre l'agglomération grenobloise et le plateau du Vercors", on ne peut que s'étonner de l'absence d'études relatives au confortement du réseau de bus existant ou bien encore d'une réflexion sur les constats en terme de pratiques de transports et déplacements des habitants du plateau du Vercors...


Du câble et rien d'autre !


Le conseil général de l'Isère avait pourtant demandé à la Métro, dans la convention de transfert de la maîtrise d'ouvrage, de réaliser une analyse comparative de la solution du téléphérique avec d'autres solutions envisageables. Avant de catapulter plus de 100 millions d'euros, il eût été préférable, en effet, de se pencher sur les forces/faiblesses de la desserte existante que cela soit pour les pendulaires comme pour les touristes itinérants !
Est-ce que le réseau existant est perfectible en terme de desserte, d'horaires, de confort... ? Est-ce que la tarification proposée est attractive pour l'étudiant, le navetteur domicile-travail, le skieur du dimanche ?

Visiblement, le conseil général attend cette analyse ... et on risque de l'attendre longtemps.

Pourtant les (bonnes) idées ne manquent pas !

...et elles ne nous viennent pas de la Métro !
Le site Lineoz.net :: Transport et mobilité urbaine fourmille de bonnes idées pour l'amélioration du service de transport en commun de l'agglomération de Grenoble. Ces auteurs proposent ainsi des choses concrètes (du moins plus simples qu'un gros téléphérique) à mettre en œuvre et à évaluer sur le moyen terme pour le plateau :
(c) transisère
  • augmentation de la capacité des lignes actuelles de bus par exemple avec un service toutes les 30 minutes le matin dans le sens de la montée à partir de 7 heures et un cadencement toutes les 15 minutes dans le sens descendant avec doublement du nombre de places pour passer à 700 personnes de quoi rendre les lignes plus attractives (actuellement seulement 200 places sur la 5100 et 150 sur la 5110) ! Idem le soir à partir de 17 heures ;
  • développement d'un réseau local pour desservir le plateau et rabattre les voyageurs sur les lignes 5100 et 5110 soit avec un service de transport à la demande soit avec des vraies lignes en correspondances directes sur les lignes Transisère à l'image du réseau développé dans la vallée du Grésivaudan.
Quand on regarde vers l'agglomération, là aussi nos amis forumeurs de Lineoz ne manquent pas d'idées bien plus pertinentes que le câble vers le Vercors : prolongement de la ligne A vers Sassenage, développement des lignes E vers Claix et D vers Grand Place ou l'Hôpital Sud, développement de la ligne F vers le Grésivaudan, généralisation des Voies Spécialisées Partagées (VSP) sur les autoroutes, triplement ferroviaire de la ligne Moirans/Grenoble...

... et l'on entend déjà des voix s'élever pour dire que tout cela n'est pas finançable en l'état actuel des ressources des collectivités locales, celles de la Métro notamment ! 


Fonctionnement annuel : Transisère Vercors 2 M€ / Téléphérique 4,2 M€

Quand on sait que le conseil général de l'Isère paye aujourd'hui environ 2 millions d'euros de frais de fonctionnement annuel (chiffre annoncé dans la presse, 1,8 millions d'euros exactement en 2009) pour le service Transisère vers le Vercors ... et qu'en parallèle, le groupement d'études missionné par la Métro a évalué à 4,2 millions d'euros annuel les frais de fonctionnement et d'entretien pour une installation de type 3S, on va avoir du mal à continuer à entendre le discours disant que l'on n'a plus d'argent pour améliorer le système de bus existant ! ... et même si l'on rajoute 1 million d'euros pour se payer un réseau de bus haut de gamme, on sera toujours moins cher que le téléphérique !