Petit conseil à cette association dont nous partageons les grandes lignes : organiser des réunions d'information sur le sujet est louable, maîtriser la communication qui s'en suit, ou y répondre, est indispensable. Sur l'ensemble des interventions de la salle, le Dauphiné Libéré aura retenu les deux seules négatives avec des mots choisis : "ressortis choqués" et "une orientation très subjective contre ce projet". C'est difficile l'objectivité !
L'article du Dauphiné Libéré du 1er juin 2013 |
Pas trace dans l'article des remerciements venus du public ni des applaudissements nourris qui ont ponctué et conclu la soirée ; ni même trace de l'intervention tout en nuances de Francois Nougier, représentant des EELV sur le plateau du Vercors, ménageant par ailleurs la chèvre et le chou. Du politiquement correct de première qualité* !
Soyons optimistes, soyons polis : abolissons le réel
"Plusieurs habitants choqués" "par des arguments contre ce projet". Les pauvres petits, on les comprend. Habitués au langage lénifiant et conformiste des publicitaires de tout bord, la réalité présentée par les membres de l'association a dû perturber leur vision d'un monde apaisé et dénué de contradicteurs.
On conseille dorénavant à ces maladroits de "Vercors à Cœur" de parler moins de la réalité qui est choquante (argent gaspillé, paysage saccagé, habitants ignorés…) pour adopter une attitude positive ; et tant pis pour le réel. Surtout, évitez de "choquer" les âmes sensibles.
De la marche habituelle des médias
Ainsi vont les choses médiatiquement, qui ont peu à voir avec la réalité des citoyens de base. Et comme l'exprime cet aphorisme emprunté à un tagueur de l'agglomération grenobloise dont malheureusement la pertinence se vérifie de plus en plus souvent : « Les politiques nous pissent dessus. Les médias nous disent qu'il pleut ».
* Définition du discours politiquement correct : long, et principalement composé de "mots valise" dit aussi "bruits de bouche" à interprétation multiple dont l'imprécision le dispute à la grandeur d'âme ; ce qui fait que chacun, sans avoir rien compris, peut repartir en croyant avoir entendu ce qu'il voulait entendre. De quoi ne pas hypothéquer l'avenir du discoureur.