"Quand je m'examine, je m'inquiète, quand je me compare, je m'inquiète encore plus" ... doit se dire la Métro !
En lançant le Baro’Métro, la Métro a souhaité disposer d’un outil transversal bisannuel de comparaison des situations territoriales. Ce bottin de 50 pages présente et compare, à partir d’une sélection de données de contexte, les situations territoriales d’un panel de 12 agglomérations de taille, profil et enjeux similaires.
Creux barométrique sur la Métro
Si il y a bien un domaine dans lequel l'agglomération Grenobloise n'excelle pas par rapport à ses voisins, c'est bien la qualité du cadre de vie ! On aurait pu nous faire le reproche de l'écrire mais la Métro se fait elle-même la leçon :
- 49 jours annuels de mauvaise qualité de l’air ;
- plus d’un habitant de la Métro sur cinq (23 %) est exposé à un bruit routier supérieur à 70 décibels.
"En marche vers la ville post-carbone" titre le site internet de la Métro ! Il serait temps...
Marc Baietto le reconnait lui même "Nous sommes donc obligés de prendre le problème des déplacements et de la qualité de l’air à bras-le-corps, et nous l'avons saisi, tous en chœur, à travers une série d'actions".
... Et pour réduire l'usage de la voiture sur les déplacements afin d'atteindre les objectifs environnementaux, la Métro a décidé de s'attaquer ... au Vercors via un projet de téléphérique ! "Mort de rire" comme disent les jeunes !
Des économies de Co² en trompe-l’oeil
Quand on sait que les déplacements du Vercors représentent 2% des déplacements totaux autour de l’agglomération grenobloise, alors que les axes Voiron-Grenoble ou Crolles-Grenoble drainent chacun 13% des flux, il est clair que le choix du Vercors n’est pas basé sur la volonté d’améliorer les déplacements, ni de réduire la pollution atmosphérique ou sonore qui y est consécutive.
Il n'y a qu'à en juger via la fameuse carte que l'on ne présente plus (voir ci-dessus) : déplacements d’échanges tous modes entre les territoires (Source : SMTC , EMD 2010) ... Oui, c'est bien le Vercors en tout petit !
L'annexe 4 de notre rapport citoyen et quelques rapides calculs permettent de comprendre en quoi la fameuse réduction de l’empreinte carbone est une tromperie. En 30 ans d’exploitation, l’économie en émission de Co² dégagée par le câble représentera moins de 100 jours de pollution de la cuvette grenobloise. Soit 100 jours de pollution en moins sur 10 950 jours ! Tout ça pour ça !
Ce n'est donc pas avec ce projet de câble que l'on sauvera le citoyen Grenoblois des agressions sonores et de la pollution de l'air ... et encore moins l'ours polaire !