vendredi 29 mars 2013

L'Agglomération Grenobloise encore à l'ère carbone

"Quand je m'examine, je m'inquiète, quand je me compare, je me rassure" disait Talleyrand, 
"Quand je m'examine, je m'inquiète, quand je me compare, je m'inquiète encore plus" ... doit se dire la Métro !

En lançant le Baro’Métro, la Métro a souhaité disposer d’un outil transversal bisannuel de comparaison des situations territoriales. Ce bottin de 50 pages présente et compare, à partir d’une sélection de données de contexte, les situations territoriales d’un panel de 12 agglomérations de taille, profil et enjeux similaires.


Creux barométrique sur la Métro


Si il y a bien un domaine dans lequel l'agglomération Grenobloise n'excelle pas par rapport à ses voisins, c'est bien la qualité du cadre de vie ! On aurait pu nous faire le reproche de l'écrire mais la Métro se fait elle-même la leçon :
- 49 jours annuels de mauvaise qualité de l’air ;
- plus d’un habitant de la Métro sur cinq (23 %) est exposé à un bruit routier supérieur à 70 décibels.

"En marche vers la ville post-carbone" titre le site internet de la Métro ! Il serait temps...
Marc Baietto le reconnait lui même "Nous sommes donc obligés de prendre le problème des déplacements et de la qualité de l’air à bras-le-corps, et nous l'avons saisi, tous en chœur, à travers une série d'actions".
... Et pour réduire l'usage de la voiture sur les déplacements afin d'atteindre les objectifs environnementaux, la Métro a décidé de s'attaquer ... au Vercors via un projet de téléphérique ! "Mort de rire" comme disent les jeunes !

Des économies de Co² en trompe-l’oeil



Quand on sait que les déplacements du Vercors représentent 2% des déplacements totaux autour de l’agglomération grenobloise, alors que les axes Voiron-Grenoble ou Crolles-Grenoble drainent chacun 13% des flux, il est clair que le choix du Vercors n’est pas basé sur la volonté d’améliorer les déplacements, ni de réduire la pollution atmosphérique ou sonore qui y est consécutive.
Il n'y a qu'à en juger via la fameuse carte que l'on ne présente plus (voir ci-dessus) : déplacements d’échanges tous modes entre les territoires (Source : SMTC , EMD 2010) ... Oui, c'est bien le Vercors en tout petit !

L'annexe 4 de notre rapport citoyen et quelques rapides calculs permettent de comprendre en quoi la fameuse réduction de l’empreinte carbone est une tromperie. En 30 ans d’exploitation, l’économie en émission de Co² dégagée par le câble représentera moins de 100 jours de pollution de la cuvette grenobloise. Soit 100 jours de pollution en moins sur 10 950 jours ! Tout ça pour ça ! 
Ce n'est donc pas avec ce projet de câble que l'on sauvera le citoyen Grenoblois des agressions sonores et de la pollution de l'air ... et encore moins l'ours polaire !