mercredi 13 février 2013

Bienvenue à Super Lans … avec Samivel !

Il fut un temps, pas si lointain, où la préoccupation de certains groupes financiers consistait à "équiper" la montagne de téléphériques, dans le seul but réel d'effectuer dans la poche des estivants de substantielles ponctions.

Ainsi, dans les années 1960/1970, l'ingénieur/promoteur immobilier, Pierre Schnebelen, débarquait, dans les villages montagnards, avec ses certitudes et son imagination pour imposer ses concepts de « station intégrée » et de « station skis aux pieds ».

Samivel, dans un de ses plus grands succès, Le Fou d'Edenberg, retrace l'histoire de ces villages résistants à ces envahisseurs câblés. C'est le second épisode de notre veille littéraire "l'histoire n'est qu'un éternel recommencement".
Le décor reste le même... une vallée sauvage des Alpes conquise par l'argent, et un "fou" qui préfère la liberté. Du silence des montagnes au tumulte du monde moderne.

Les personnages y sont variés et inoubliables : 
  • M. Stenn, directeur général du Consortium International d'exploitation, pourfendeur de la nature, usant de méthodes douteuse et sournoise, qui rêve de faire le téléphérique le plus haut d'Europe, et dont l'urgence agaçante n'est pas sans rappeler pareille situation réelle « Ecoutez moi bien ! N'est-ce pas ? Mon intention est d'inaugurer le premier tronçon vers le 10 août, dernier délai » ;
  • Alexis Stivanoff, le planificateur conseil, persifleur permanent « Monsieur, le maire, il est évident qu'au XXe siècle la grande richesse de nos belles montagnes n'est plus l'élevage ou la forêt, mais le tourisme. Or sur ce plan, votre équipement... heu... laisse à désirer » ;
  • Doblet, l'ingénieur ingénieux, constructeur imprégné de super conscience professionnelle ;
  • ... et Siméon Icart, le "dernier des hommes", fou de justice et de liberté, traité de pithécanthrope et de brute, et qui refuse de vendre sa propriété, la maison de ses ancêtres, indispensable à l'implantation d'un pylône.
L'analogie est presque parfaite sur les points essentiels. Toute ressemblance avec des personnages existants est purement fortuite.