lundi 26 novembre 2012

Quand la Métro facilite la vie de certains entrepreneurs

Le jeudi 9 juin 2011, Marc Baietto, président de la Métro, et Jean-François Roverato, PDG du groupe Eiffage, signaient une convention partenariale Phosphore IV pour la création d'un laboratoire virtuel de prospective en développement urbain durable sur le territoire de l'agglomération grenobloise ... pour la bagatelle de 885 k€ HT !

Depuis, ce projet a sombré et les conditions financières ont largement été revues à la baisse.

Rappelons qu'Eiffage est le troisième groupe de bâtiment et travaux publics et de concessions français, derrière Vinci et Bouygues... un espèce de couteau Suisse puisque ce groupe intervient dans les domaines de la construction, de la maintenance, des terrassements, des travaux publics, du génie électrique, de la métallique...

On « eiffage » tout donc ! Mais, ce divorce à l'amiable n'aura pas fait que des malheureux puisque l'entremise de la Métro a permis l'union (durable?) d'Eiffage au constructeur de transport urbain par câble ... le pseudo local Pomagalski. Heureuse coïncidence ?

On lit notamment dans cet article (bas de page) que ce duo prévoyait, dans l’un des ateliers Phosphore travaillant sur les écomobilités douces et rapides, d’améliorer l’utilisation des réseaux existants et de les prolonger par un transport urbain par câble aérien sur l'agglomération grenobloise. Une vision holistique mais non moins dénuée d'intérêt !

Valérie David, directeur du développement durable chez Eiffage, de rajouter « que les énormes projets d’infrastructures urbaines de transport, gourmandes en euros mais aussi en foncier urbain devenus 'denrée rare', seront moins évidents : il faudra donc des projets plus légers, flexibles, moins chers, à usage multiple et également réversibles ».

Si les arguments ne sont pas fondamentalement incohérents, il reste que ce genre de projet doit servir des dessertes utiles sur des zones congestionnées par le trafic routier... très loin des enjeux de déplacements du plateau du Vercors.