lundi 14 octobre 2013

Grenopolis : horizon 2030

Quand les activistes de l'utopie d'Eiffage rencontrent les câblophiles de la Métro, cela nous donne ça : une ville filaire et un Vercors ultra-connecté avec pas moins de deux téléphériques reliant le modeste village de Saint-Nizier, telle une plaque tournante, à Grenopolis !

(c) Eiffage
Addiction à SimCity ?

Le 17 septembre dernier se tenait au musée de Grenoble une sorte de grand barnum futuriste où Eiffage présentait les résultats de dispendieuses études à 300 000 euros (où l'on constate par contre que question rémunération les activistes d'Eiffage ne versent pas dans l'utopie) permettant d'imaginer à quoi pourrait ressembler Grenoble en 2030 ! 

"Eiffage conçoit la ville de demain" dixit son PDG. "Ce regard nous permet de sortir de nos ornières habituelles, et on sait que tout ce qui est présenté dans cette étude est faisable techniquement"... surenchérit Marc Baïetto ! Non argument typique : "puisque la technique le permet c'est que c'est bon pour nous".
Même le Dauphiné Libéré, si enclin à porter aux nues les projets d'idéaux irrationnels de la Métro est ressorti circonspect de ce miroir aux alouettes enjolivé à grand renfort d'images de synthèse, s'interrogeant sur le coût et sur l'acceptabilité sociale de ces innovations !

Attendre 2030 ? Nous sommes pourtant déjà dans le modèle de la ville agglomérat (sur)saturée, hyper-urbanisée et connaissant de nombreux pics de pollution tout au long de l’année ! Dossiers autrement plus prioritaires que de construire un téléphérique vers le Vercors.

Le rôle des hommes politiques n'est-il pas d'essayer de résoudre les problèmes concrets et actuels plutôt que de jouer à SimCity avec notre argent ?